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Les États-Unis affronteront la France en finale des JO de Paris 2024 après une frayeur face à la Serbie

« Vous n’aurez pas manqué qu’il s’agit du match FIBA ​​ici »Ces quelques mots prononcés par Vincent Collet après la qualification de la France n’étaient pas parvenus aux oreilles américaines. Le jeu pratiqué dans les grands tournois internationaux a ses règles et son arbitrage spécifiques, ainsi que de fortes exigences en termes de jeu collectif et de pertinence défensive. Pour n’avoir pas respecté ces critères, notamment dans une première mi-temps où LeBron James s’est perdu à se plaindre de l’arbitrage, les Etats-Unis, malgré leur effectif de All-Stars de premier plan, ont bien failli passer entre les mailles du filet.

L’équipe serbe, portée par ses arrières Bogdan Bogdanovic (20 points) et Aleksa Avramovic (15 points), a mené pendant 37 minutes. Il lui faudra bien plus de temps pour digérer les regrets d’avoir abandonné alors que la série actuelle de quatre titres olympiques des Américains semblait proche de s’arrêter. Steve Kerr, le coach de Team USA, peut tirer un grand coup de chapeau à la star qu’il a menée toute la saison chez les Golden State Warriors. Sans les 36 points de Stephen Curry et ses 9/14 à trois points, les Etats-Unis auraient sans doute été menés bien plus que 17 points au maximum (25-42, 14e).

« Nous avons des joueurs qui ont vécu toutes les situations et qui en sont sortis vainqueurs à chaque fois »

Il faut dire que le rendement jusqu’ici des Etats-Unis, avec notamment le faible Brésil comme adversaire en quarts de finale (122-87), ne les avait pas préparés à une adversité aussi astucieuse, coriace et précise, rassemblée autour de leur totem Nikola Jokic (17 points, 11 passes décisives). « On était dans un trou, ils nous ont eu dès le début « , admet Devin Booker. S’il y a eu victoire, c’est parce que les Etats-Unis sont revenus avec des intentions défensives beaucoup plus affirmées après la mi-temps, parvenant à réduire drastiquement la précision des Serbes (10/19 à trois points à la mi-temps, 5/20 ensuite).

Symboliquement, c’est Stephen Curry qui a inscrit le panier qui a permis aux Américains de prendre l’avantage (87-86, 38e), alors que les Serbes avaient perdu le fil de leur jeu lorsque Joel Embiid (19 points) a fini par rentrer dans la tête de Jokic. Un avertissement sans charge qui a fait dire à LeBron James qu’il était « bon à tester ». Certes, mais cela a aussi changé, au moins un peu, la perspective de la quatrième finale France-USA de l’histoire des JO. Cette équipe peut mal jouer, ou oublier de jouer. Cela a souvent été le défaut de Team USA, cela n’a pas disparu. « Nous avons des joueurs qui ont vécu toutes les situations et qui en sont sortis vainqueurs à chaque fois »Devin Booker se souvient. Ou à travers un trou de souris.

Jeoffro René

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