Les États-Unis affirment que l'Iran peut produire des matériaux pour la bombe nucléaire en « une à deux semaines »
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Les États-Unis affirment que l’Iran peut produire des matériaux pour la bombe nucléaire en « une à deux semaines »

Les États-Unis affirment que l’Iran peut produire des matériaux pour la bombe nucléaire en « une à deux semaines »

Selon le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken, la situation actuelle concernant l’avancement du programme nucléaire iranien « n’est pas bonne » car Téhéran est capable de produire de la matière fissile pour une bombe nucléaire « en une ou deux semaines ».

L’Iran a réduit le temps nécessaire pour produire de la matière fissile pour une arme nucléaire à « une ou deux semaines », a déclaré vendredi le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, réitérant l’engagement des Etats-Unis à empêcher Téhéran d’acquérir une bombe atomique.

« La situation actuelle n’est pas bonne », a-t-il déclaré lors d’un forum sur la sécurité à Aspen, dans le Colorado.

« Ils n’ont pas développé d’arme »

« L’Iran, en raison de la fin de l’accord nucléaire, au lieu d’être à au moins un an d’avoir la capacité de produire du matériel fissile pour une arme nucléaire, est maintenant probablement à une semaine ou deux d’être en mesure de le faire », a déclaré le secrétaire d’État.

« Ils n’ont pas développé d’arme », a toutefois affirmé Anthony Blinken, ce qui prendrait forcément plus de temps, « mais c’est quelque chose que nous surveillons de très près, bien sûr ». « Ce que nous avons vu ces dernières semaines et ces derniers mois, c’est que l’Iran avance avec ce programme nucléaire », a encore déploré le chef de la diplomatie américaine.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a indiqué en juin que l’Iran continuait d’accroître ses capacités nucléaires en installant de nouvelles cascades dans les installations d’enrichissement de Natanz et de Fordow. Une cascade est une série de centrifugeuses et de machines utilisées dans le processus d’enrichissement de l’uranium.

Selon l’AIEA, l’Iran est le seul État non doté d’armes nucléaires à enrichir de l’uranium à un niveau élevé de 60 % – proche du niveau militaire – tout en continuant à accumuler d’importants stocks d’uranium.

Les États-Unis sceptiques quant au nouveau président

Anthony Blinken a réitéré que les Etats-Unis privilégient « la voie diplomatique » pour empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique. Téhéran nie toute volonté d’en construire une.

Il a à cet égard vivement critiqué la décision de l’administration précédente, sous Donald Trump, de se retirer en 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu trois ans plus tôt. Cet accord visait justement à restreindre l’activité nucléaire de l’Iran en échange d’un allègement des sanctions. Washington avait depuis rétabli de lourdes sanctions contre la République islamique.

Jeudi, l’ancien président républicain et nouveau candidat à la Maison Blanche a au contraire accusé l’administration Biden de permettre à l’Iran de faire avancer son programme nucléaire.

« L’Iran est très proche d’avoir l’arme nucléaire, ce qui ne serait jamais arrivé » s’il avait été président, a-t-il déclaré lors de la convention républicaine.

L’Iran s’éloigne progressivement de ses engagements dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015. Cependant, le ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, Ali Bagheri, a déclaré cette semaine à CNN que Téhéran restait attaché à l’accord, connu sous son acronyme JCPOA. « Nous sommes toujours membres du JCPOA… et donc l’objectif que nous poursuivons est la relance de l’accord de 2015 », a-t-il déclaré.

Interrogé vendredi sur ce que les Etats-Unis attendent du président élu réformiste Massoud Pezeshkian, Anthony Blinken s’est dit sceptique. « La réalité est que le guide suprême (l’ayatollah Ali Khamenei) continue de prendre les décisions, donc nous n’avons pas de grandes attentes, mais nous verrons ce que lui et son équipe feront une fois qu’ils seront au pouvoir », a-t-il déclaré.

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