Le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken a assuré avoir pris connaissance d’informations constituant la preuve de tentatives chinoises d’ingérence dans les élections présidentielles aux Etats-Unis.
Pékin pointé du doigt pour son ingérence dans les prochaines élections américaines. Le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken a déclaré vendredi 26 avril avoir eu connaissance d’éléments selon lesquels la Chine aurait tenté « d’influencer et sans doute d’interférer » dans les prochains votes électoraux aux Etats-Unis.
« Nous avons observé, de manière générale, des tentatives d’influence, voire d’ingérence, et nous voulons faire en sorte qu’elles cessent le plus rapidement possible », a assuré Anthony Blinken lors d’un entretien à CNN. .
Le chef de la diplomatie américaine a été interrogé par CNN au sujet d’enquêtes médiatiques faisant état de comptes imitant des militants pro-Donald Trump sur les réseaux sociaux, alors qu’en réalité ils étaient dirigés depuis la Chine.
La promesse de Xi Jinping
Ces observations ont été formulées à l’issue d’une rencontre en novembre 2023 à San Francisco entre Xi Jinping et Joe Biden, au cours de laquelle le président chinois a assuré à son homologue américain que son pays ne chercherait pas à s’immiscer dans les élections américaines, selon des sources citées par CNN.
« Le président Biden a été très clair à ce sujet avec le président Xi », a déclaré Anthony Blinken, qui terminait une visite diplomatique de trois jours en Chine, « et je l’ai répété lors de mes rencontres.
« Nous examinons avec beaucoup de prudence toute ingérence possible de la Chine dans notre élection », a assuré Anthony Blinken, assurant que les Etats-Unis considèrent toute ingérence « inacceptable ».
A six mois de l’élection présidentielle aux Etats-Unis, le scénario d’ingérences étrangères, notamment chinoises ou russes, fait partie des craintes des autorités américaines. Ils ont déjà fait état d’une ingérence russe dans l’élection présidentielle de 2016, qui a abouti à la victoire de Donald Trump, et d’une possible ingérence dans le vote de 2020.