Le régime militaire au pouvoir à la suite d’un coup d’État en juillet 2023, a dénoncé l’accord de coopération militaire signé en 2012 avec les États-Unis. Il estime qu’elle a été « imposée unilatéralement » par Washington.
Publié
Temps de lecture : 1 min
Le Niger se tourne désormais vers la Russie. Les États-Unis ont accepté vendredi 19 avril de retirer leurs soldats de ce pays du Sahel, à la demande du régime de Niamey. Le calendrier du retrait n’a pas été précisé. Le 13 avril, des milliers de personnes ont manifesté dans la capitale nigérienne pour réclamer le départ immédiat des troupes américaines, notamment à l’initiative d’associations soutenant le régime.
Après le coup d’État qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023, le nouveau régime militaire a dénoncé l’accord de coopération militaire signé en 2012 avec les États-Unis, estimant qu’il avait été « imposé unilatéralement » par Washington et que la présence américaine était désormais « illégal ». Plus de 1 000 soldats américains sont présents dans le pays, engagés dans la lutte antijihadiste au Sahel. Ils disposent d’une grande base de drones à Agadez (Nord), construite pour environ 100 millions de dollars.
Instructeurs de russe à Niamey
Fin mars, le chef du régime militaire du Niger, le général Abdourahamane Tiani, s’est entretenu par téléphone avec le président russe Vladimir Poutine pour discuter de la situation. « renforcement » de leur coopération en matière de sécurité, « pour faire face aux menaces actuelles », selon un communiqué officiel nigérien. Mercredi 10 avril, des instructeurs russes sont arrivés à Niamey, tandis que les autorités du pays recevaient leur première livraison de matériel militaire russe. La Fédération de Russie va « doter » Le Niger et « installer un système de défense anti-aérienne » capable « pour assurer un contrôle total de notre espace aérien »a déclaré la télévision nigériane.
Deux jours plus tard, vendredi, l’Africa Corps – considéré comme le successeur de la compagnie paramilitaire Wagner en Afrique – a confirmé son arrivée dans le pays.
Le Niger, comme le Burkina Faso et le Mali voisins, est confronté depuis des années à des violences jihadistes récurrentes et meurtrières, perpétrées par des groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique (EI). Dans ces trois pays, les gouvernements civils ont été renversés par des coups d’État militaires successifs depuis 2020.