Les États ne sont pas en bonne voie pour protéger efficacement 30 % des terres et des mers d’ici 2030
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Les États ne sont pas en bonne voie pour protéger efficacement 30 % des terres et des mers d’ici 2030

Les États ne sont pas en bonne voie pour protéger efficacement 30 % des terres et des mers d’ici 2030
Le poste de surveillance et de contrôle du secteur protégé Islote Grupo de Pescadores (Isla Grande) de la réserve nationale Sistema de Islas, Islotes y Puntas Guaneras, situé dans le district d'Ancon, Pérou. 21 mai 2024.

Au rythme actuel, l’objectif de préserver au moins 30 % de la planète d’ici la fin de la décennie est hors d’atteinte. Ces dernières années, les progrès dans l’expansion des réseaux d’aires protégées, mais aussi dans l’amélioration de la qualité et de la gouvernance de ces espaces, ont été beaucoup trop lents. D’après le rapport Planète protégéePublié lundi 28 octobre par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), nous devons redoubler d’efforts : la superficie des aires protégées doit doubler sur terre et tripler en mer d’ici 2030.

« Il est essentiel que les zones protégées atteignent l’objectif de 30 %, mais il est tout aussi important qu’elles soient efficaces et n’aient pas d’impact négatif sur les personnes qui y vivent.souligne Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE. Ce rapport montre que certains progrès ont été réalisés, mais que nous ne sommes ni assez loin ni assez vite. »

Ce document, dévoilé à l’occasion du 16e conférence mondiale sur la biodiversité (COP16), constitue la première évaluation mondiale des progrès enregistrés depuis la COP15, organisée fin 2022 à Montréal, Canada, au cours de laquelle 195 États et l’Union européenne (UE) se sont engagés à placer sous protection près d’un tiers de la planète.

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Au-delà de l’objectif quantitatif, la cible 3 (sur vingt-trois) de l’accord Kunming-Montréal prévoit que les aires protégées soient gérées de manière efficace, équitable et respectueuse des droits des peuples autochtones et des populations locales. Pour véritablement contribuer à la conservation des espèces et des écosystèmes, ils doivent également être représentatifs des écosystèmes les plus précieux et interconnectés. Les aires protégées ne suffisent pas à elles seules à mettre fin à l’effondrement de la biodiversité, mais elles ont démontré leur utilité pour lutter contre la destruction des espaces naturels et la fragmentation des habitats.

Pas énorme à traverser

Selon les données les plus récentes, 17,6 % des terres et 8,4 % des mers sont désormais protégées. Le cap des 17 % pour la partie terrestre a été franchi en 2020 et, en 2021, un précédent bilan indiquait que 7,74 % des espaces marins étaient préservés. Depuis 2020, les progrès sont minimes, regrettent les auteurs du PNUE et de l’UICN.

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