Le Curie Institute a annoncé mardi le début d’un projet de construction d’une machine pour livrer cette radiothérapie flash. Avec ce traitement, la dose des rayons envoyés est plus grande, mais sur un temps réduit.
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La France investit dans la radiothérapie flash, une technique prometteuse pour traiter les cancers de mauvais pronostic. Nous connaissons la radiothérapie conventionnelle, qui attaque les tumeurs par un rayonnement énergétique ciblé, il s’agit actuellement de l’une des principales armes de lutte contre le cancer, avec une chirurgie ou une chimiothérapie. La radiothérapie «flash» est la radiothérapie de demain. Il agit comme une radiothérapie classique, mais plus efficacement et avec moins d’effets secondaires.
Le principe consiste à fournir dans la tumeur une dose de rayons 10 à 15 fois plus intense que celle de la radiothérapie conventionnelle, grâce à des électrons à très haute énergie, mais partout dans un temps extrêmement réduit. Le traitement dure moins d’une seconde. D’où l’expression « flash ». Cet effet flash intense permet à la fois d’atteindre des tumeurs plus profondes, jusqu’à 20 à 30 cm de profondeur dans les tissus, mais aussi pour sauver des cellules normales autour.
Ce qui signifie, pour le patient, moins de séquelles.
L’Institut Curie a officiellement annoncé le mardi 28 janvier, le début d’un projet de construction de machines pour livrer cette radiothérapie flash. Cette technique médicale nécessite la mise en œuvre d’un accélérateur de particules pour livrer les célèbres électrons à très haute énergie. L’Institut Curie travaille donc avec CEA, le poste de police de l’énergie atomique, pour construire cette machine Orsay, d’ici 2026, et commencer les essais cliniques en 2028.
Les patients qui peuvent bénéficier de ces progrès seront avant tout ceux qui souffrent de tumeurs profondes, de mauvais pronostic et pour qui la radiothérapie classique est trop toxique. Ce sont des tumeurs cérébrales, thorax ou abdomen, pour lesquelles il est très important de ne pas endommager les tissus sains environnants. Cette technique semble prometteuse pour les cancers pulmonaires avancés, les cancers pancréatiques ou les tumeurs enfants, par exemple.
Cette avancée concerne plusieurs dizaines de milliers de patients et encore plus dans les années à venir, car l’incidence des cancers du pronostic médiocre risque d’augmenter de 30% dans les 15 ans. Né au Curie Institute au début des années 2000, cette technique a suscité beaucoup d’enthousiasme. Plusieurs projets de recherche existent ailleurs, en Europe et aux États-Unis. En France, un deuxième projet de recherche implique également le Gustave Roussy Institute, mais pour le moment, l’utilisation médicale de cette radiothérapie flash n’est pas encore opérationnelle. La première équipe qui réussira réalisera donc une première mondiale.
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