Les épéistes français se sont inclinés face au Japon par mort subite (44-43) en finale dimanche à Saint-Maur-des-Fossés du Challenge Monal.
Les épéistes français se sont inclinés face au Japon par mort subite (44-43) en finale dimanche à Saint-Maur-des-Fossés du Challenge Monal, dernière épreuve par équipes du circuit mondial avant les Jeux olympiques dans deux mois.
Un ultime relais épique de Yannick Borel (11-4) n’a pas suffi pour remporter ce qui pourrait être la dernière édition de l’épreuve historique française, née en 1938 et menacée d’être rayée du calendrier par une décision de la Fédération internationale (FIE). .
« Nous retenons un grand Yannick Borel, avec toute son expérience, qui a montré toute son escrime à son plus haut niveau. Et c’est beau à voir, fait l’éloge du champion olympique de Tokyo Romain Cannone. Une équipe gagne ensemble, elle perd ensemble, mais parfois les retours peuvent venir d’une seule personne.
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Mené 40-32 lors de sa dernière entrée en piste par la 3ème nation mondiale, l’expérimenté champion olympique par équipe de Rio 2016 a réussi à égaliser dans le temps réglementaire (43-43) avant de céder à la touche décisive face à Koki Kano, déjà finisseur japonais. lors de l’élimination de l’entrée par équipe aux Jeux olympiques de Tokyo. «Je veux tellement bien faire que j’ai du mal à abandonner ce que je fais. Finalement, je fais une erreur de distance et il m’éclaire en premier »décrypte l’intéressé.
La stratégie de l’imposant Borel (1,96 m) face aux Japonais avait parfaitement fonctionné auparavant : « Le plan était de rester à mes distances. Il est toujours plus petit que moi. S’il a manqué une touche aux Bleus pour prendre leur revanche, il s’agit de leur troisième finale de la saison en cinq sorties, avec deux victoires à Berne en novembre puis à Tbilissi en mars.
« Pas si mal pour une équipe en crise»
« Il y avait eu une deuxième place aux Mondiaux et un joli titre aussi avant en 2022., ce n’est pas si mal pour une équipe en crise », sourit Alexandre Bardenet. La bande de Romain Cannone, malgré des mois de dissensions avec la direction et le départ de l’Insep des trois meilleurs tireurs français (Cannone, Borel et Bardenet), a conforté sa première place au classement mondial, gage du meilleur tableau des JO de Paris. dans deux mois.
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Avant de dominer le Kazakhstan en demi-finale (45-36) et la République tchèque en quart (45-29), les hommes de Gauthier Grumier ont été miraculeux face aux Pays-Bas (40-39), déjà grâce à un relais surnaturel de Borel. Face à la 17e nation mondiale, les vice-champions du monde français ont ressenti le souffle de l’élimination dès leur entrée en lice, en huitièmes de finale.
Les Bleus étaient menés 39-32 lorsque Yannick Borel, l’habituel finisseur, a pris le dernier relais. Le vétéran, 36 ans à l’automne, a infligé un 7-0 à son homologue Tristan Tulen pour égaliser dans le temps réglementaire puis conclure en mort subite. Le tableau s’est ouvert grâce à d’autres surprises, notamment la Hongrie (N.4) qui a chuté d’entrée contre l’Ukraine (45-39) et que les épéistes français auraient dû croiser en demie. Autre surprise, l’Italie (N.2 mondiale) a chuté tout aussi rapidement face à Israël (45-38).