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Les entreprises investissent dans la détection des employés qui prétendent travailler à domicile


Entre deux visioconférences et la rédaction de rapports urgents pour votre patron, vous avez pris l’habitude d’étendre votre linge ou d’aller faire les courses. Depuis la pandémie de Covid-19, l’avènement du télétravail a profondément modifié la façon dont les gens travaillent. Mais dans les entreprises qui attendent de leurs collaborateurs une disponibilité permanente, ces nouvelles organisations du travail à distance ne sont pas toujours les bienvenues. De nombreux salariés ont opté pour des techniques et des outils permettant de paraître actifs tout au long de la journée.

Les robots qui déplacent la souris à intervalles réguliers et les techniques qui consistent à lancer une application spécifique pour que l’écran ne se mette pas en veille ne fonctionnent plus. Selon le Wall Street Journal, les entreprises – aux États-Unis du moins – sont désormais bien au courant de l’astuce. Pire, elles ont investi dans des programmes permettant de détecter à distance qui triche.

Des lieux de rêve pour le télétravail

Les premiers employés ont été licenciés à cause de leur fausse activité professionnelle

En juin dernier, la banque américaine Wells Fargo a licencié une douzaine d’employés au motif qu’ils avaient « simulé leur activité au clavier »Bloomberg a rapporté. Bien qu’elle n’ait pas précisé comment elle avait détecté cette fausse activité, la société a déclaré qu’elle ne tolérerait pas « ces comportements contraires à l’éthique ».

Selon le Wall Street Journal, 50 % des entreprises utilisent désormais des outils de surveillance électronique sur leurs salariés. Avec ces nouvelles technologies, les logiciels installés sur les ordinateurs des salariés sont passés en revue. Si l’un d’entre eux autorise le maintien de l’écran allumé en permanence, le patron le saura.

Où devrait s’arrêter la surveillance ?

La précision des technologies, notamment grâce à la apprentissage automatiqueil est également très difficile de passer inaperçu avec un petit robot qui ne nécessite ni connexion ni installation sur l’ordinateur. « Cela ne ressemblera pas à une activité humaine normale avec une souris, qui se résume à des clics, des glissements, etc. » explique Ilya Kleyman, un représentant de Terramind, l’une des sociétés qui fournit des logiciels de détection d’activités frauduleuses aux employeurs.

Plus que le caractère robotique du mouvement, certaines entreprises, qui poussent la surveillance très loin, ont accès aux écrans de leurs salariés. Soit en direct, soit en payant un outil pour faire des captures d’écran régulièrement. Si rien ne bouge pendant des heures, le salarié devient suspect. Des avancées technologiques qui inquiètent ceux qui ont pris l’habitude d’organiser leur télétravail à leur manière, mais qui posent aussi question sur les libertés que prennent les employeurs pour espionner leurs salariés.

GrP1

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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