Les entraîneurs de Ligue 1 terminent la LFP et DAZN !

C’est l’un des sujets les plus évoqués depuis le début de la saison de Ligue 1. En effet, alors que la saga des droits TV traînait en longueur, plusieurs diffuseurs ont mis du temps à se positionner. Flairant une bonne affaire, c’est finalement DAZN qui s’est démarqué dans ce dossier. Et finalement, le diffuseur de la Jupiler Pro League en France a raflé la mise en obtenant 8 des 9 matchs d’une journée de Ligue 1. Dans le même temps, BeIN Sports a obtenu la diffusion du match du samedi à 17 heures. Cette solution temporaire semblait être une bonne solution, mais les téléspectateurs ont vite déchanté en voyant les tarifs d’abonnement de la chaîne sportive. En effet, pour regarder la Ligue 1, il fallait débourser pas moins de 40 euros par mois.

Un chiffre exorbitant qui a forcément rebuté. Avec peu d’abonnés attirés (entre 100 000 et 150 000 selon les premières estimations) et sous le feu des critiques, DAZN a décidé de baisser ses prix. En effet, du 10 au 22 septembre, le prix de l’abonnement est passé de 39,99 euros à 19,99 euros. Un tarif plus abordable mais qui posait aussi problème, car ceux qui avaient souscrit à leur abonnement en début de saison n’avaient pas droit à cette promotion. C’est le cas de Pierre Sage. L’entraîneur de l’OL a avoué avoir l’impression de s’être fait avoir, comme il l’a avoué en conférence de presse ce vendredi : «Est-ce que je suis inquiet pour la visibilité ? Absolument. Je pense qu’aujourd’hui, la Ligue 1 est un produit qui a pris plus de valeur ces dernières saisons, il y a des matches spectaculaires, de plus en plus d’équipes qui veulent jouer un jeu offensif, des scénarios fous… Ce qui est inquiétant, c’est peut-être le côté financier, même s’ils ont fait une offre de 10 euros de moins. Moi-même, j’ai pris l’offre de 10 euros de plus et ils ne veulent pas me donner les 10 euros de moins, j’ai l’impression de m’être fait avoir (sourire), mais c’est comme ça, c’est le jeu.»

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Un manque d’accessibilité que Luis Enrique a également pointé ce vendredi lors d’une conférence de presse : « Je n’ai pas beaucoup d’informations sur ce sujet, voire aucune. Il y a beaucoup d’argent en jeu dans le football, beaucoup de parties à satisfaire, mais j’aimerais que ce soit plus accessible pour les supporters. J’exprime ce souhait tout en avouant ma plus grande ignorance sur le sujet.» De son côté, Antoine Kombouaré s’est montré beaucoup plus offensif. L’ancien coach du PSG n’a pas l’habitude d’avoir sa langue dans sa poche. N’hésitant pas à s’exprimer sur n’importe quel sujet, l’entraîneur du FC Nantes a été interrogé ce vendredi en conférence de presse sur le passé récent de la LFP avec les droits TV. Alors que seulement DAZN s’est positionné, Canal+ n’a pas eu de match de championnat de France à diffuser ce week-end. Une folie pour le tacticien de 60 ans qui s’est livré à une longue tirade pour couler la LFP qui, selon lui, lui avait tourné le dos Canal+ :

« Je suis de la génération Canal+. On a perdu un grand partenaire. Pour moi, Canal n’est pas un diffuseur, c’est une famille. Je n’ai jamais pu imaginer la Ligue 1 sans Canal+. C’est une hérésie, c’est même une grosse erreur. Je le dis avec mes mots mais je sais de quoi je parle à la fois en termes de droits TV mais surtout en termes de qualité de service. Ils ont toujours mis en avant la L1 et ont tout fait pour que la Ligue 1 soit un championnat reconnu. Ne pas avoir Canal+ est pour moi une grande perte pour le football français. Vous pouvez mettre les diffuseurs que vous voulez, ils ne peuvent pas rivaliser avec Canal+. Quarante ans de présence, ça ne se remplace pas comme ça, ce n’est pas possible. L’expertise, les compétences, tous les consultants qu’ils ont encore. Pour moi, c’est une grande perte sur le plan professionnel mais aussi émotionnel. L’abonnement à DAZN ? Je le prends. Je n’ai pas le choix dans le sens où je dois montrer l’exemple et surtout, c’est mon métier.» Une chose semble sûre : DAZN et la LFP ne sont clairement pas dans les petits papiers des acteurs de la Ligue 1…