les enquêteurs privilégient l’hypothèse d’une opération de déstabilisation venant de Russie
Des tags « mains rouges » ont été découverts sur le Mémorial de la Shoah la semaine dernière.
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L’hypothèse d’une opération de déstabilisation venue de Russie est privilégiée par les enquêteurs dans l’affaire des tags de « mains rouges » sur le Mémorial de la Shoah à Paris, a appris franceinfo mardi 21 mai, de source proche du dossier confirmant une information du Canard chainé.
De la « mains rouges » avait été tagué dans la nuit du lundi 13 mai au mardi 14 mai sur le « Mur des Justes » devant le Mémorial de la Shoah à Paris, suscitant de nombreuses réactions et condamnations de la part du spectre politique.
Mardi 21 mai, franceinfo a appris que la police s’oriente, comme lors de l’affaire des stars de David taguée en novembre dernier à Paris, vers une opération d’intervention de Moscou. Dans un premier temps, des caméras de vidéosurveillance ont filmé la scène. Vers trois heures du matin, deux personnages se déplacent, bombe de peinture et pochoir à la main. Les enquêteurs ont pu rapidement les identifier grâce à leurs numéros de téléphone : les deux graffeurs, ainsi qu’un ou deux autres hommes susceptibles d’être impliqués, sont tous Bulgares. Tous ces hommes ont quitté la France en bus depuis la gare routière de Bercy en direction de Bruxelles, le matin même du mardi 14 mai, juste après avoir peint à la bombe le Mémorial de la Shoah.
« C’est du copier-coller » commente un expert, en référence aux centaines d’étoiles bleues de David retrouvées sur les murs de la capitale l’automne dernier, quelques semaines après le début de la guerre entre Israël et le Hamas. À l’époque, le trio identifié était moldave et non bulgare, mais pour les enquêteurs, il ne fait guère de doute qu’il s’agit encore aujourd’hui d’une opération de déstabilisation de l’opinion publique russe. Par ailleurs, la police parisienne pense également à Moscou pour d’autres tags liés aux Jeux Olympiques. Fin mars, sur l’Île de la Cité, près de la cathédrale Notre-Dame, une inscription « Attention, chute possible du balcon » » avait été inscrit au pochoir sur de nombreuses façades alors que la fédération immobilière avait alerté quelques jours plus tôt du risque lié aux spectateurs rassemblés sur les balcons pour assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques sur la Seine.