Les enfants ayant cette attitude seront plus intelligents que leurs pairs, affirment les scientifiques
Les obsessions chez les enfants sont fréquentes. Un jour, ils sont passionnés par les tracteurs, le lendemain par les dinosaures… Si cette passion peut être douloureuse pour les parents, elle peut être bénéfique pour votre enfant, et plus que vous ne le pensez. C’est du moins ce qu’affirme une étude réalisée en 2008 par les chercheurs Joyce M. Alexander, Kathy E. Johnson, Mary E. Leibham et Ken Kelley, des universités américaines de l’Indiana et du Wisconsin. Selon eux, l’obsession pour un sujet chez l’enfant aurait des conséquences directes sur le développement de son intellect.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les intérêts de 215 enfants (90 filles et 125 garçons) âgés de quatre ans. Pendant deux ans, ils ont demandé aux parents, une fois tous les deux mois, de leur dire ce que leurs enfants préféraient faire pendant leur temps de jeu libre. Les parents devaient également préciser si leur enfant avait un intérêt particulier pour un sujet. Dans ce cas, ils devaient nommer le jeu en particulier et préciser si l’intérêt durait depuis plus d’un mois.
D’abord, il ressort que les enfants de quatre ans ont bel et bien des obsessions qui durent dans le temps (plus d’un mois), qu’ils soient filles ou garçons. Les scientifiques expliquent que cette idée fixe sur un sujet est naturelle chez un enfant et commence généralement à se développer au cours de la première année de vie, même sans aucun encouragement des parents. Autre enseignement : les garçons s’intéressent davantage aux jouets liés au sport, aux jeux avec règles ou aux jeux de construction que les filles. Les filles, quant à elles, s’intéressent plus souvent que les garçons aux domaines dits « sociodramatiques » (jouer à faire semblant de partir à l’aventure), aux arts et à la lecture.
Les chercheurs indiquent qu’un certain intérêt pour un sujet est bénéfique pour les enfants, car il les pousse à approfondir leurs connaissances sur le sujet, en les cherchant dans des livres par exemple. Une approche qui, selon l’équipe de Joyce M. Alexander, permet à l’enfant de développer plus tard une meilleure attention et des capacités de réflexion supérieures à la moyenne, notamment dans le traitement de l’information. Autrement dit, il lui sera plus facile de maîtriser de nouveaux concepts. L’étude a également montré que l’obsession pour un jouet aide les enfants à développer des stratégies pour résoudre des problèmes tout au long de leur vie.