Les salariés de Boeing dans la région de Seattle ont voté à 96% jeudi soir en faveur d’une grève, effective presque immédiatement, rejetant le nouveau contrat proposé par l’avionneur américain. Une décision qui pourrait peser lourdement sur les finances du constructeur en difficulté.
Les salariés de Boeing de la région de Seattle ont voté massivement, jeudi 12 septembre, en faveur d’une grève, avec effet quasi immédiat. Ils rejettent le nouveau contrat proposé par l’avionneur américain en difficulté, a annoncé leur syndicat.
Les travailleurs ont voté à 96% pour la grève, a déclaré Jon Holden, président du syndicat des machinistes IAM-District 751. « Nous ferons grève à minuit », soit 07h00 GMT vendredi, a-t-il ajouté.
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Cette décision fait suite à des mois de mécontentement. Les travailleurs ont massivement rejeté un nouvel accord de travail, rapporte CNBC. La proposition provisoire comprenait une amélioration des prestations de santé et de retraite, ainsi qu’une augmentation de salaire de 25 %.
\ud83d\udea8\ud83d\udea8BREAKING – Plus de 32 000 salariés syndiqués de Boeing et de l’IAM à Washington seront en grève ce soir à minuit. Les membres ont rejeté la dernière offre de Boeing à la quasi-unanimité. 94,6 % ont voté NON au contrat et 96 % OUI à la grève. pic.twitter.com/tYzXC3GA0M
— Sur la ligne (@laborontheline) 13 septembre 2024
L’offre, bien inférieure aux 40% réclamés par les syndicats, n’a pas satisfait les travailleurs, qui estiment qu’elle ne couvre pas l’augmentation du coût de la vie.
L’avionneur a également promis de construire son prochain avion commercial dans la région de Seattle. La deuxième proposition visait à rassurer les travailleurs après que Boeing a transféré la production de son avion long-courrier – le 787 Dreamliner – dans une usine non syndiquée en Caroline du Sud.
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L’annonce de cette grève est un nouveau coup dur pour l’entreprise aéronautique, qui vient de sortir d’une difficile procédure judiciaire au cours de laquelle elle a accepté de plaider coupable de fraude lors du processus de certification du 737 MAX afin d’éviter d’être poursuivie au pénal.
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L’analyste aéronautique Sheila Kahyaoglu a déclaré à CNBC que l’impact financier d’une grève de 30 jours pourrait coûter à Boeing 1,5 milliard de dollars. D’un autre côté, cela pourrait « déstabiliser les fournisseurs et les chaînes d’approvisionnement ». La dernière grève des employés de l’avionneur remonte à 2008 et a duré 57 jours.
L’arrêt de travail va arrêter la production de la plupart des avions L’entreprise, dont son best-seller 737 Max, pourrait donc « entraîner un retard dans les livraisons des avions promis aux compagnies aériennes, privant ainsi Boeing de sa principale source de revenus », analyse CNN.
La grève n’aura toutefois pas d’impact sur les vols commerciaux réguliers. Les avions Boeing déjà livrés aux compagnies aériennes et ceux actuellement en service dans le monde continueront de voler.
Par Bertrand Bielle | Journaliste Curieux de nature, Bertrand est toujours à l’affût du moindre petit scoop. Passionné de football,…
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