Duralex, mondialement connu pour sa vaisselle réputée incassable, a bien failli disparaître après une énième mise en redressement judiciaire en avril, plongeant les 226 salariés dans l’incertitude quant à leur avenir. Une incertitude finalement levée le 26 juillet, lorsque le tribunal de commerce d’Orléans (Loiret) a validé le projet de Scop des salariés, soutenu par 60% des salariés, porté par la direction du site et soutenu par les élus locaux.
« Nous sommes très heureux de pouvoir démarrer, c’est une récompense de pouvoir lancer officiellement la SCOP après plusieurs semaines de galère. Nous partons d’une page blanche, mais nous sommes pleins d’énergie et prêts à repartir », s’enthousiasme le directeur général de l’entreprise, François Marciano, lors d’une journée d’inauguration officielle de l’usine ce lundi.
Boom des commandes en ligne
L’objectif affiché est de « vendre » vite et d’atteindre 40 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2029. La tâche s’annonce toutefois immense dans un secteur très concurrentiel : en 2023, son chiffre d’affaires, dépendant à 80% des commandes internationales, est tombé à 24,6 millions d’euros, contre plus de 31 millions en 2022. Il s’agira notamment d’optimiser les coûts de production, alors que l’entreprise a été lourdement affectée par la flambée des prix de l’énergie consécutive à l’invasion russe de l’Ukraine en 2022.
« Tout reste à faire », reconnaît Vincent Vallin, directeur de la stratégie. « Mais il y a un engouement singulier pour Duralex : depuis fin juillet, les commandes en ligne ont quadruplé. »
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