Les Vingt-Sept se sont fixés pour objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
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La Commission européenne s’est félicitée, jeudi 31 octobre, d’une baisse des émissions nettes de gaz à effet de serre de 8,3% en 2023 dans l’UE, par rapport à l’année précédente, grâce au développement des énergies renouvelables. « Il s’agit de la plus forte baisse annuelle depuis des décennies, à l’exception de 2020, où le Covid-19 a entraîné une réduction des émissions de 9,8 % »souligne Bruxelles dans un communiqué.
Les émissions liées à la production d’électricité et au chauffage ont diminué de 24 % par rapport à 2022, grâce au développement des éoliennes et des panneaux solaires, et à la « transition vers l’abandon du charbon »détaille l’exécutif européen. En 2023, les énergies renouvelables représentaient 44,7% de la production électrique de l’Union européenne (+12,4%) contre 32,5% de l’électricité produite par les énergies fossiles (-19,7%) et 22,8% (+1,2%) par les centrales nucléaires. Le mix électrique varie cependant fortement selon les pays européens.
Avec son Green Deal, l’UE s’est fixé l’objectif de neutralité climatique en 2050. L’une des premières tâches de la nouvelle équipe d’Ursula von der Leyen, qui doit prendre ses fonctions début décembre, sera de négocier l’objectif 2040. , pour lequel la Commission recommande une réduction de 90 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990.
Mais la droite, principale force du Parlement européen, considère ce chiffre avec prudence. La baisse de 90% des émissions en 2040 est ainsi jugée « extrêmement ambitieux » par les dirigeants de ce camp. « Nous devons discuter avec les parties prenantes pour voir si c’est faisable »» a déjà prévenu le député européen PPE Peter Liese. La montée de l’extrême droite lors des dernières élections européennes fait également craindre aux ONG un affaiblissement des ambitions environnementales de l’UE.