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Les élèves de ces académies sont sans professeurs depuis la rentrée et les solutions manquent.

Les élèves de ces académies sont sans professeurs depuis la rentrée et les solutions manquent.


Selon une étude, il manque au moins un enseignant dans plus de la moitié des écoles secondaires.

La nouvelle année scolaire a débuté ce lundi. Si quelques nouvelles mesures ont été mises en place, comme la généralisation des évaluations à l’école primaire ou l’expérimentation d’une interdiction totale des téléphones portables au collège, un problème majeur est apparu dès la reprise des cours. Selon une enquête menée par l’ Snes-FSUle principal syndicat du secondaire, basé sur un échantillon de 893 établissements, sur la période du 30 août au 5 septembre, hors absences ponctuelles, les enseignants absents devant les classes sont nombreux.

Selon les résultats, « il manquait au moins un enseignant dans 56% des collèges et lycées » au matin du 5 septembre. Un chiffre proche d’une enquête similaire menée l’an dernier, avec 48% des collèges et lycées concernés le 8 septembre. La ministre démissionnaire de l’Education nationale, Nicole Belloubet, avait pourtant assuré, le jour de la rentrée, qu’il y avait bien des enseignants devant les classes « dans la grande majorité des situations ».

« Cela montre que la crise du recrutement est bien ancrée, et qu’il faut des mesures urgentes et pas du bricolage comme le fait le ministère de l’Education nationale », a déploré auprès de l’AFP Sophie Vénétitay, la secrétaire générale du syndicat. Elle fait référence au site de recrutement du ministère, qui recense 1.646 petites annonces pour le secondaire. Ce chiffre a augmenté en quelques jours : il était de 1.301 au 1er septembre, ce qui semble clairement montrer une pénurie d’enseignants à la rentrée. Les matières qui peinent le plus sont le français et les mathématiques, mais aussi « dans une moindre mesure » les langues vivantes, la technologie et l’éco-gestion.

Certaines académies sont également plus touchées : deux sont situées en région parisienne, Versailles (72 %) et Créteil (63 %). Lyon (68 %) et Nantes (65 %) en font également partie. Certaines sont un peu moins touchées, notamment en Normandie (43 %) mais surtout à Amiens et Rennes, même s’il manque encore quelques enseignants.

Quelles solutions ?

Lors du concours d’enseignants du public au printemps, plus de 3000 postes n’ont pas été pourvus. Des postes contractuels ont alors été proposés pour pallier ce manque d’enseignants. Cette méthode est toutefois jugée insuffisante et non tenable par le syndicat. Il critique aussi « des formations de quelques jours parfois seulement » pour ces contractuels. « A ce stade, il est évident que les remplacements en cours d’année ne seront pas garantis », dénonce le syndicat.

Face à cette situation, il réclame une augmentation des salaires mais aussi une réduction des effectifs par classe. Même constat dans les écoles primaires. Trois syndicats ont appelé à la grève le 10 septembre. Ils protestent contre les évaluations obligatoires de tous les élèves à la rentrée mais aussi contre des classes trop nombreuses pour pas assez d’enseignants, faute d’attractivité de la profession.

GrP1

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