« Les élections parlementaires seront un référendum sur l’avenir européen de notre pays »
ENTRETIEN EXCLUSIF – Le président de la Géorgie depuis 2018, estime que « le pouvoir s’est aligné sur Moscou » à Tbilissi.
Tbilissi
LE FIGARO. – Le parti au pouvoir a adopté, en mai, une loi sur « agents étrangers « , surnommé « Loi russe » par ses détracteurs. Ce texte vient d’entrer en vigueur. Assiste-t-on à une tentative d’instaurer une dictature en Géorgie ? ?
Salomé ZOURABICHVILI. – C’est plus que cela. La Géorgie est confrontée à un choix existentiel lors des élections législatives du 26 octobre. Continuer son destin européen ou rentrer dans le giron russe, avec un régime calqué sur celui de Poutine. Cette loi sur les « agents étrangers » n’a pas été appelée « loi russe » pour rien : c’est avec elle que Poutine a mis sa société civile au pas. Et les actions successives du gouvernement géorgien s’inscrivent parfaitement dans la lignée de ce que Poutine fait chez lui. Le gouvernement géorgien s’emploie à couper le pays de l’Europe et à le placer sous protectorat russe. La population a dit « non » à cela…
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