Les élections existentielles en France – POLITICO
La position de leader de la France au sein de l’UE, son siège au Conseil de sécurité de l’ONU et sa portée militaire en tant que puissance mondiale font de cette élection presque autant une « élection mondiale » que Biden contre Trump en novembre.
Cela dépend de qui pourrait gagner : le Rassemblement national d’extrême droite, un la fête qui est issu du régime collaborationniste de 1940-1944 du maréchal Philippe Pétain, et qui entretient des liens idéologiques et financiers avec Vladimir Poutine.
C’est aussi à cause de qui va définitivement perdre : un président français qui a tenté – souvent avec éloquence, parfois maladroitement – de renforcer l’Union européenne, de réconcilier les Français avec les forces du marché et de trouver un nouvel équilibre durable entre l’Europe et les États-Unis. .
Cette élection marquera non seulement la défaite, mais aussi peut-être l’élimination du « macronisme » – l’expérience confuse du président Emmanuel Macron avec des réformes du centre axées sur le marché au service de la libération de la puissance créatrice de la France.
Les forces de centre-droit et de centre-gauche qui dominaient auparavant la vie française d’après-guerre sont déjà réduites à des bandes de tributs querelleuses. Les deux puissances dominantes de la vie politique française sont aujourd’hui – et pourraient le rester pendant de nombreuses années – une gauche dominée par les radicaux et très divisée et une droite nationaliste-populiste d’extrême.
Rien ne garantit que Marine Le Pen, leader du Rassemblement national, remportera les élections législatives à deux tours, qui se dérouleront les 30 juin et 7 juillet. Son numéro 2 et candidat au poste de Premier ministre, Jordan Bardella, qui n’est que 28 ans, a déclaré qu’il refuserait de former un gouvernement à moins qu’il n’obtienne une majorité claire (au moins 289) des 577 sièges de l’Assemblée nationale.