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Les économistes appellent à une combinaison de réductions des dépenses et de « hausses d’impôts temporaires » pour réduire le déficit

Les économistes appellent à une combinaison de réductions des dépenses et de « hausses d’impôts temporaires » pour réduire le déficit

« Des mesures temporaires devraient probablement aussi être prises, comme des augmentations temporaires d’impôts ou une sous-indexation générale des dépenses et des tranches d’impôt », selon le Conseil d’analyse économique.

Comment réduire le déficit public de la France sans freiner la croissance ? Le Conseil d’analyse économique (CAE) a suggéré mercredi de privilégier à la fois la réduction des dépenses et la relance. « augmentations temporaires d’impôts »Dans une note d’une dizaine de pages, l’organisme placé auprès du Premier ministre martèle que « Pour garantir la soutenabilité de la dette, continuer à se financer à des taux d’intérêt bas et respecter ses engagements européens, la France doit réduire son déficit public »mesurée à 5,5 % du PIB en 2023. Mais elle doit aussi « éviter une consolidation trop rapide » Finances publiques, « pour protéger la croissance et éviter une augmentation du chômage »préviennent Adrien Auclert, Thomas Philippon et Xavier Ragot, les trois économistes qui ont rédigé la note.

En avril, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) estimait que les 10 milliards d’euros d’économies décidés pour 2024 – auxquels le gouvernement sortant veut ajouter 15 milliards d’euros d’économies – réduiraient la croissance française de 0,2 point de PIB. Les 20 milliards d’euros de coupes budgétaires prévues pour 2025, qui pourraient ralentir la consommation et l’investissement, réduiraient à leur tour la croissance nationale de 0,6 point de PIB selon l’OFCE. Le CAE propose donc un coup d’épuration mercredi « modéré mais soutenu » finances publiques, afin que la France soit en mesure « moyen terme » (d’ici 7 à 12 ans) de dégager un excédent d’environ 1 point de PIB chaque année. En 2023, la France en était encore loin avec un déficit primaire (hors charges d’intérêts de la dette) de 3,2% du PIB selon Bercy.

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Le mouvement d’économies sur les dépenses publiques initié par le gouvernement depuis plus d’un an va dans le bon sens, mais « sa performance n’est pas à la hauteur du défi »juge le CAE. Pour trouver le « 112 milliards d’euros » ce qui permettrait de générer des excédents chaque année, « Des mesures temporaires devraient probablement également être prises, telles que des augmentations temporaires d’impôts ou une sous-indexation générale des dépenses et des tranches d’imposition. » « À des fins d’illustration uniquement », si le salaire de base des fonctionnaires, « L’ensemble des prestations sociales en espèces et le barème de l’impôt sur le revenu ont été gelés en 2025, au lieu d’être augmentés en fonction de l’inflation de 2024 (estimée à 2,5 %), ce qui rapporterait environ 20 milliards d’euros aux comptes publics. »illustre le CAE.

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