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les divisions ressurgissent dans la société israélienne, après six mois de conflit

Avec la guerre à Gaza, les divisions refont surface et les manifestations reprennent à Jérusalem et Tel Aviv. Les manifestants réclament la fin de la guerre, le retour des otages, voire des élections anticipées. L’objectif est d’évincer du pouvoir un gouvernement d’extrême droite, nationaliste et religieux, qui n’a pas réussi à protéger la population.

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Avec notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhélifa

«  Pour eux, la seule loi qui compte est la loi de Dieu « . Mais comment faire une nation ?  » Dans la société juive, il existe au moins trois conceptions différentes de ce que devrait être l’État d’Israël. « . Un Etat nationaliste ? Religieux ? Ou démocrate ? Ram Froman, l’un des visages de ce mouvement de contestation en Israël, opte pour la troisième option. Il est à la tête du Secular Forum, un mouvement promouvant la laïcité en Israël.

Guerre sur Gaza, profession, racisme… Pour lui tout est lié. Les sionistes religieux au pouvoir en Israël conduisent le pays vers de graves tendances autoritaires.  » Et certains sont convaincus qu’ils mènent une guerre sainte », dénonce-t-il. «  Nous le voyons. De nombreux officiers religieux et soldats pensent qu’ils participent à la guerre de Dieu. Ils pensent qu’ils doivent détruire Gaza. Ils pensent qu’ils doivent coloniser Gaza. On se demande si leur autorité est leur commandant, ou plutôt leurs rabbins « , il ajoute.

 » Comment pouvons-nous vivre ici ? »

Ancien avocat, ce quinquagénaire s’interroge sérieusement sur l’avenir de son pays.  » Comment pouvons-nous vivre ici ? Avec d’un côté les messianiques et les ultra-religieux, qui ont pour objectif commun de détruire la laïcité dans notre pays. Et de l’autre, le Hamas. Nous avons donc nos fondamentalistes et les fondamentalistes de l’autre côté de la frontière. Nous sommes coincés entre deux types de radicaux », regrette l’homme.

Ram Forman affirme qu’il se battra jusqu’au bout pour la justice et l’égalité pour tous, juifs comme arabes. Mais en cas d’échec, il a déjà un plan B. Il quittera Israël.  » Pas question de vivre dans un pays dominé par les extrémistes », conclut-il.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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