NouvellesNouvelles locales

« Les deux taxes qui pourraient rapporter le plus d’argent sont celles qui sont extrêmement sensibles politiquement », explique un économiste.


L’économiste et directeur du Cercle de l’épargne Philippe Crevel explique qu’une augmentation de la TVA et de la CSG rapporterait beaucoup d’argent mais « personne n’imagine augmenter la CSG ».

Publié


Temps de lecture : 1 min

Le ministère de l'Économie et des Finances à Paris, le 22 septembre 2024. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS via AFP)

« Les deux taxes qui pourraient rapporter le plus d’argent sont celles qui sont politiquement extrêmement sensibles. »explique Philippe Crevel, économiste et directeur du Cercle de l’épargne, invité sur franceinfo lundi 23 septembre.

Philippe Crevel revient sur la TVA et la CSG, la contribution sociale généralisée. « Un point de TVA représente huit milliards d’euros. Un point de CSG, c’est 13 milliards d’euros. Évidemment, personne n’imagine aujourd’hui augmenter la CSG, il faudra donc recourir à toute une série d’impôts pour trouver les dizaines de milliards d’euros nécessaires. »Le nouveau gouvernement de Michel Barnier doit trouver 30 milliards d’euros pour le budget 2025, souligne l’économiste.

Parmi les possibilités évoquées par Philippe Crevel, le gel du barème de l’impôt sur le revenu : « En règle générale, dans les cas précédents, on a plutôt gelé complètement le barème. Geler une partie du barème rapporterait environ quatre milliards d’euros. Ici, il faudrait cibler les 10 ou 20 % des ménages les plus aisés, les personnes dont les revenus sont supérieurs à 4 000 euros par mois. » L’économiste évoque également un retour de l’impôt sur la fortune, qui pourrait être « inclus dans l’actuel IFI, l’impôt sur la fortune immobilière. Le gain potentiel est de cinq milliards d’euros »calcule Philippe Crevel.

Une autre mesure qui pourrait bénéficier au nouveau gouvernement serait l’introduction d’un impôt sur le capital : « Depuis 2017, le pari (d’Emmanuel Macron) est d’encourager l’investissement, de favoriser l’orientation de l’épargne vers les entreprises. Taxer davantage pour contrer ce mouvement pourrait réduire les dividendes versés et donc provoquer moins de ruissellement. »

Enfin, l’impôt sur les sociétés pourrait également augmenter, mais Philippe Crevel prévient : « L’idée serait d’imposer une surtaxe sur un ou plusieurs secteurs, mais c’est très difficile car les super profits peuvent être là une année mais pas l’année suivante. C’est compliqué de cibler ces entreprises, (mais cette piste a) un potentiel de trois à quatre milliards d’euros. »

francetvinfo

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
Bouton retour en haut de la page