les deux premiers jours de l’été
Deux anges… que rien ne dérange. Des gestes tendres, des sourires qui ressemblent à des promesses : s’enlaçant en pleine rue de Saint-Germain-des-Prés, le soir du 20 juin, ils font vibrer Paris jusqu’à l’été.
Entre le top model flamboyant, qui assume son côté garçon manqué, tout de blanc vêtu, et le crooner romantique, enveloppé de noir, c’est une évidence, le style yin et yang. Et l’étincelle de surprise. Quelques heures plus tôt, invité de l’émission « Les gros têtes », l’auteur-compositeur-interprète parlait d’amour sur les ondes. « C’est ma façon de vivre. Je n’ai jamais vraiment trouvé autre chose à faire que d’aimer quelqu’un, d’essayer d’être à la hauteur de l’amour que cette personne peut partager avec moi. »
Une déclaration d’amour… à la télévision
L’histoire a commencé début mai avec une déclaration jetée comme une bouteille à la mer. L’animatrice et mannequin slovaque a choisi un titre de Marc Lavoine pour terminer son apparition dans « 50’Inside » et a osé : « Je suis amoureuse de ce type… Il ne le sait pas. Chut ! »
Trois semaines plus tard, récidive et explication de texte sur France Inter. Elle, qui a appris le français grâce aux paroles de la chanteuse, lorsqu’elle est devenue ambassadrice de la Croix-Rouge il y a vingt-cinq ans, s’attarde sur la puissance évocatrice de « Je ne veux qu’elle ». « Cette chanson décrit complètement ce qu’est l’amour. On parle de passion, de fin, on comprend qu’il est impossible de partir, même si on sait qu’il faut le faire… Et on est tellement heureux de l’avoir vécu. »
Elle évoque alors ce timbre de velours, ce blues au bord de sa voix capable de lui donner « la chair de poule et les larmes aux yeux » : « C’est comme s’il me parlait. » Entre-temps, la réunion a eu lieu.
Impossible de rester indifférent. Élégance pour charme suprême, Marc Lavoine n’a pas attendu que cela se répète. Gentleman dans l’air du temps, il lui a écrit dès qu’il a entendu parler de la séquence sur TF1… via Instagram. Preuve que les réseaux sociaux peuvent aussi être l’empire des jolis mots. Ils se retrouvent quelques jours plus tard, et début juin, lorsque le chanteur apparaît à son tour dans « 50’Inside » et est invité à commenter les confidences d’Adriana Karembeu, il dit simplement en souriant : « La vie vous apporte parfois des satisfactions. C’est l’un d’eux. »
Une petite mélodie de renouveau
Depuis, elle dit à ses proches qui la voient rayonnante : « Je suis heureuse, tellement heureuse ! Vous ne pouvez pas imaginer. » Pour l’animateur des « Pouvoirs extraordinaires du corps humain » et le juré de « The Voice », la vie est bien remplie, et les débuts sont rimbaldiens. On n’est pas sérieux à 50 ans. Ils se retrouvent entre amis, affichent partout leurs looks d’adolescents, leur énergie rock. Petite illustration de cette devise de Pasolini que le chanteur a fait sienne : « Adulte ? Jamais. » Ils s’amusent même d’un… coup de foudre inattendu. Mais peu probable ? Pas autant.
Karembeu, Lavoine : deux noms qui résonnent aussi fort l’un que l’autre. Ils ont en commun l’amour du public et une admiration mutuelle. Elle est fascinée par la musique de son magicien. Lui par ses surprises trop vite éclipsé par sa beauté diabolique, à l’image de ses trois années d’études de médecine à l’université de Prague. Et puis une petite mélodie de renouveau s’en dégage. Adriana s’est libérée des épreuves, du poids du passé, du piège de s’y attarder.
A l’occasion de la parution de ses Mémoires en mai dernier, elle remontait le temps pour Paris Match. Elle a raconté son « enfance abîmée » par la violence d’un père, la rupture avec son premier mari, le footballeur Christian Karembeu, et celle avec son second, l’homme d’affaires Aram Ohanian. « Nous avons passé douze ans ensemble et vécu une magnifique histoire d’amour. Nous avons également construit un hôtel à Marrakech qui est une réussite et avons une fille merveilleuse. »
Ma fille a balayé toutes mes peurs
Adriana Karembeu
De Nina, 6 ans, qui va à l’école au Maroc, elle dit : « Ma fille a balayé toutes mes peurs. » A 52 ans, en quête de légèreté, elle impose une devise qui ne lui impose rien : « Libre », titre qu’elle a donné à son autobiographie. Elle a été vue il y a quelques mois avec un autre chanteur, le rappeur Stomy Bugsy – une histoire qu’ils n’ont jamais confirmée ni officialisée. On l’a également vue revenir sur les podiums pour la marque 3.Paradis, fin juin. Le premier défilé de mode qu’elle accepte depuis vingt-deux ans.
Pour le chanteur aussi, une page s’ouvre. Récemment, il évoquait ses amours passées : « Sans elles, sans Sarah (Poniatowski) sans Line (Papin), je ne serais pas qui je suis. Je suis fait d’eux. Ils m’ont donné des réponses à beaucoup de questions. Et puis ils se sont posé la question aussi. J’étais très dépendant et j’en reste très dépendant. »
Il faut l’accepter, mon cœur n’est plus une première main…
Marc Lavoine
En 2022, année de sa rupture avec la jeune romancière prometteuse qu’il avait épousée deux ans plus tôt, il nous confiait : « Il faut s’en accommoder, mon cœur n’est plus une première main… Je pensais même qu’il l’était. bon pour la casse, la casse des illusions, à l’arrêt. Et puis il est reparti, cet idiot ! Ça marche bien, ça marche toujours. Mon cœur bat. J’aime beaucoup ça. »
Après le succès retentissant de « L’Homme qui ment », publié en 2015, il annonce la sortie prochaine d’un nouveau livre, « Quand les chevaux arrivent ». Et celle de l’album « Revolver », qui fêtera les 40 ans de son tube inoxydable. En attendant, il répond avec Adriana à la question posée par son dernier single : « Pourrais-je dire que je t’aime encore ? » » Un duo qui fait le hit de l’été.