Les désaccords grandissent à Blois entre cadres du PS
Mayalène Tremolet avec l’AFP // Crédits photo : Guillaume Souvant / AFP
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08h15, 31 août 2024
Dernière matinée à Blois pour les journées d’été du Parti socialiste. Une édition perturbée cette année par l’actualité, l’interminable course à Matignon. Avec d’un côté la ligne officielle du parti, qui soutient Lucie Castets, avec l’ensemble du Nouveau Front populaire. Et de l’autre, plusieurs cadres du Parti socialiste qui réclament le dialogue, des concessions.
Alors que l’Élysée promet d' »aller vite » pour choisir enfin un Premier ministre après 55 jours de crise politique, l’hypothèse Cazeneuve continue d’agiter la gauche, comme le Parti socialiste, plus que jamais traversé par des divergences de stratégies. A l’attentisme au sein de l’exécutif s’est ajouté, un mois et demi après la démission du gouvernement Attal, un regain de tensions au sein du PS lors de ses journées d’été à Blois.
« Il faut créer une majorité de non-censure »
Depuis plusieurs jours, Olivier Faure assure que le PS est prêt au dialogue et aux compromis, sauf que le Premier secrétaire du parti a refusé de revenir discuter à l’Elysée, après que le chef de l’Etat a écarté la candidate du Nouveau Front populaire Lucie Castets. Ses adversaires au sein de son parti lui demandent d’être « constructif », et de ne pas fermer la porte à de nouvelles discussions avec Emmanuel Macron, afin de former « un gouvernement qui porte une politique de gauche ».
Ils s’affirment ainsi comme « majoritaires parmi les militants » – mais pas dans les instances du parti – et réclament que le PS « tienne désormais la ligne que nous tenons », a expliqué à l’AFP l’un des opposants, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol.
« Il faut créer une majorité de non-censure », a également demandé à la presse la présidente de l’Occitanie Carole Delga, tandis que la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy a déploré que la direction ait « choisi la stratégie LFI en choisissant le bruit et la fureur ». Parmi eux figure aussi Karim Bouamrane, maire de Saint-Ouen et figure montante du PS, dont le profil a retenu l’attention de l’Elysée. Sur TF1, il s’est dit « capable » de devenir Premier ministre en construisant des « compromis ».
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