les derniers vols de Madosh Tambwe avec Bordeaux-Bègles
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les derniers vols de Madosh Tambwe avec Bordeaux-Bègles

les derniers vols de Madosh Tambwe avec Bordeaux-Bègles

Souvent barré par les ailiers français Damian Penaud et Louis Bielle-Biarrey, le supersonique Madosh Tambwe, avant de partir cet été pour Montpellier, joue les jokers de luxe en fin de saison pour Bordeaux-Bègles, qui affronte le Stade Français samedi à domicile en les demi-finales du Top 14.

Dimanche dernier, le sprinteur congolais a encore débloqué l’impasse lors du barrage contre le Racing 92, quelques heures après avoir appris avec soulagement que son futur club allait rester en Top 14, en remportant de peu le barrage d’accession contre Grenoble.

Tambwe avait déjà fait ses débuts à Chaban en septembre 2022, marquant un doublé retentissant contre Toulouse, confirmant tout l’art du président girondin Laurent Marti à dénicher des ailiers talentueux méconnus.

Après l’Australien Blair Connor ou la Fidjienne Metuisela Talebula, les Congolais, avec 26 essais marqués en 48 matches disputés avec trois franchises sud-africaines, ont époustouflé le Top 14, égayant une saison 2022-2023 marquée par l’éviction du manager Christophe Urios.

Il a même été le héros du barrage gagnant à Lyon en juin 2023 en inscrivant un doublé final plein d’éclat et de rage.

Non-JIFF et +plafond salarial+

Cette saison, il a poursuivi son travail malgré cette nouvelle équation à résoudre avec l’arrivée de Penaud : que faire de trois ailiers pour deux places ?

« Damian (Penaud) est le +serial+ buteur du XV de France et Louis (Bielle-Biarrey) est le chouchou. Avec mon statut de +non-JIFF+ (joueur issu de la formation française, ndlr), c’est un peu compliqué »expliquait Tambwe en février, formé au rugby en Afrique du Sud, où il a grandi dans un quartier de Johannesburg, après être né à Kinshasa d’un père congolais et d’une mère sud-africaine.

« Sur le papier, nous sommes tous égaux. C’est juste qu’il y a deux joueurs internationaux et je ne le suis pas encore. C’est quelque chose que je ne peux pas contrôler. »a-t-il ajouté au micro de France Bleu.

Et qui lui donne, à 27 ans, envie d’explorer ailleurs. Le Clermontois de son ancien entraîneur Urios s’est positionné mais c’est le MHR qui l’a séduit, avant que l’UBB ne s’interroge à son tour en plein hiver sur le risque de lâcher sa fusée à la compétition. Avant de se résigner à le laisser partir.

« Il est tout à fait compréhensible qu’un joueur du talent, du niveau et de l’état d’esprit de Madosh veuille débuter dans un club »a expliqué le manager Yannick Bru.

« C’est difficile quand on est ailier de rester dans un club sans être assuré d’un temps de jeu garanti. Les deux ailiers titulaires sont les deux ailiers du XV de France. Et derrière, on a des jeunes du club comme Pablo Uberti. Nous sommes contraints par le +salary cap+, c’est une très bonne règle et il faut faire des choix pour équilibrer les choses »continua le technicien.

Chaban déjà nostalgique

Son départ annoncé, ses absences répétées sur la feuille de match de l’UBB privilégiant les bancs de six avants et deux trois-quarts avec des joueurs polyvalents derrière, n’ont pas remis Tambwe dans le rang.

Le Congolais a profité d’une blessure de Penaud mi-avril pour briller face aux Harlequins, malgré l’élimination en quart de finale de la Coupe des Champions et ainsi revenir dans la rotation, où son entente avec l’ancien Clermontois, fan du rezonage, semblait évident.

La récente atone de Bielle-Biarrey lui a donné l’occasion de poursuivre et de renverser dimanche, comme l’an dernier à Gerland, le barragiste face au Racing 92 d’un essai rapide, avec deux tacles cassés qu’il a célébrés en embrassant l’écusson du club.

Le stade Chaban, déjà nostalgique, a peut-être scandé son prénom, mais sa présence dans le XV de Gironde titulaire samedi en demi-finale face au Stade Français n’est pas assurée.

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