les derniers coups de raquette de Dominic Thiem, parmi les rares joueurs à avoir connu le « Big Four » du tennis
De Roland-Garros 2005 à l’US Open 2021, il y a eu deux « clubs de quatre » dans le tennis. Le premier, appelé le « Big Four » et composé de Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic et Andy Murray, a remporté coup sur coup les titres du Grand Chelem tout au long de cette période.
De leur appétit d’ogre n’ont laissé que des miettes, récupérées par l’autre « club » : Juan Martin Del Potro, Marin Cilic, Stan Wawrinka et Dominic Thiem. Parmi ces rares vainqueurs des grands tournois de la petite balle jaune, le benjamin du peloton va finalement prendre sa retraite en premier. Mardi 22 octobre, Dominic Thiem débute le dernier tournoi de sa carrière, à Vienne, face à l’Italien Luciano Darderi (44e mondial).
A 31 ans, l’Autrichien aimerait conclure le voyage avec un dernier titre, à domicile. « Mais ce n’est plus réaliste »concède à Monde l’ancien numéro 3 mondial. Car Dominic Thiem n’est plus le joueur intarissable qui torturait ses adversaires avec ses tirs puissants en fond de court. Celui qui a battu Novak Djokovic lors de cinq de leurs sept derniers duels, ou encore Roger Federer et Rafael Nadal dans leurs royaumes – le premier sur le gazon de Stuttgart (Bade-Wurtemberg) en 2016, le deuxième sur terre battue à quatre reprises entre 2016 et 2019. Quant à Andy Murray, distancé par le trio en raison de ses pépins physiques, il a à peine croisé le natif de Wiener Neustadt.
Handicapé par une blessure persistante au poignet droit, depuis le tournoi de Majorque en 2021, Dominic Thiem n’a plus jamais atteint les sommets qui lui avaient permis de disputer quatre finales de tournois du Grand Chelem, et de remporter la dernière d’entre elles, à l’US Open 2020. . « Je me bats depuis trois ans avec cette blessure, explique l’un des derniers apôtres du revers à une main, un geste qu’il a adopté à 12 ans. J’étais persuadé que je retrouverais mon niveau de jeu. Mais, malgré les gros entraînements du début d’année, je n’ai constaté aucune amélioration lors des tournois suivants et je n’ai plus confiance en mon poignet. En mars, je me suis dit que ça suffisait. »
Fatigue et lassitude
Lui qui a bousculé les membres du Big Four lors de ses plus belles années a néanmoins remporté, à New York en 2020, le plus gros titre de sa carrière sans en rencontrer un seul. En finale, son ami Alexander Zverev a semblé vouloir le gronder, mais Dominic Thiem l’a emporté en revenant deux sets. « C’est le premier de vos nombreux titres du Grand Chelem, sans aucun doute »prophétisait l’Allemand à l’issue du duel, conclu sur un ultime tie-break. Manqué. Malgré une fin de saison conforme à ses standards de l’époque, l’Autrichien a eu du mal à renouer avec le défi des plus grands trophées après avoir décroché le Graal.
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