L’Ukraine entre dans sa quatrième année de guerre. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué la « résistance » ukrainienne à l’occasion du troisième anniversaire de l’invasion russe lundi tandis que plusieurs dirigeants étrangers sont arrivés à Kiev pour réaffirmer leur soutien à l’Ukraine.
Pour sa part, Emmanuel Macron visite son homologue américain, lorsque le renversement des États-Unis a changé la situation du conflit. Donald Trump a provoqué un tremblement de terre en annonçant qu’il voulait négocier la paix seul avec Vladimir Poutine, qu’il remplace le centre de l’échecteur. Voici les dernières informations à retenir.
Macron fera « des propositions à Trump »
Emmanuel Macron est arrivé à Washington dimanche soir. Le président français présentera ce lundi des « propositions d’action » à Donald Trump lundi pour contester la « menace russe » en Europe et garantir la « paix durable » en Ukraine qui ne se tourne pas vers le diktat pour Kiev en rapprochement russe-américain russe. Il sera reçu par son homologue à la Maison Blanche à 12h00, heure locale, pour une interview en tête-à-tête, suivie d’un déjeuner et d’une conférence de presse conjointe.
Le président français sera également le porte-parole des Européens, de l’UE ou des membres de l’OTAN, après avoir échangé avec presque tous leurs dirigeants, y compris le Premier ministre hongrois Prorusse Viktor Orban, pendant une semaine. « Il se rend à Washington avec des propositions d’action qui reflètent les convergences qui ont été révélées » lors de ces discussions, souligne un conseiller d’Emmanuel Macron. Le président français a l’intention de convaincre Donald Trump que la Russie constitue une « menace existentielle », que Vladimir Poutine « ne respectera pas nécessairement » un cessez-le-feu et qu’il devra être vérifiable.
Londres et Paris coordonnées
Avant de s’envoler pour Washington, Emmanuel Macron a également coordonné avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, qui a été à son tour attendu à Washington jeudi sur le message pour livrer.
Londres et Paris travaillent sur le déploiement d’une force européenne en Ukraine, une fois qu’un accord de paix a été conclu, afin de dissuader la Russie d’attaquer à nouveau ce pays.
Les deux dirigeants devraient en retour au président américain de fournir des « garanties de sécurité solides » aux forces déployées. L’administration Trump exclut tout déploiement de soldats américains sur le terrain, mais pourrait fournir un soutien logistique, en profondeur, des renseignements et s’engager dans les représailles en cas d’attaque russe, espèrent que les Européens.
Un sommet à Kyiv ce lundi
Face à la menace russe et au renversement américain, les Européens, affaiblis, tentent de se mobiliser. Plusieurs dirigeants étrangers se réunissent ce lundi à Kyiv pour réaffirmer leur soutien à l’Ukraine. Le président de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen Antonio Costa et le Premier ministre canadien Justin Trudeau sont arrivés lundi matin à Kiev pour un sommet qui réunira, selon Volodymyr Zelensky, 13 managers, plus 24 autres par vidéoconférence. Antonio Costa a annoncé un sommet européen spécial pour le 6 mars. «Trois ans de résistance. Trois ans de gratitude. Trois ans d’héroïsme absolu des Ukrainiens « , » a écrit le président ukrainien dans un message sur les réseaux sociaux, en remerciant « tous ceux qui défendent et soutiennent » l’Ukraine.
MARDI DE DIPROLACE DE L’UE aux États-Unis
Le chef de diplomatie de l’UE Kaja Kallas a annoncé qu’elle irait aux États-Unis mardi pour échanger avec le secrétaire d’État Marco Rubio. « Je pense qu’il est important que nous ayons autant d’interactions avec la nouvelle administration américaine », a-t-elle déclaré, en référence à la visite du président français Emmanuel Macron lundi à Washington.