Lors de l’examen du projet de loi de finances, les députés ont adopté mercredi un amendement socialiste visant à défiscaliser les pensions alimentaires.
Dans le même temps, celui qui la paie ne bénéficierait plus de l’avantage fiscal dont il peut bénéficier aujourd’hui.
Attention toutefois, cet amendement pourrait ne pas demeurer dans la version finale du texte.
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Une mesure pour une plus grande égalité entre les femmes et les hommes. Les députés ont adopté mercredi soir – par 50 voix pour et 46 contre – un amendement socialiste visant à défiscaliser la pension alimentaire perçue par le parent ayant la garde de l’enfant, et à supprimer l’avantage fiscal dont bénéficie celui qui la verse. Aujourd’hui, celui qui paie une pension alimentaire peut la déduire de ses revenus et ainsi réduire son impôt, alors qu’à l’inverse celui qui la perçoit doit l’ajouter à son revenu imposable.
Si la gauche a voté pour, et la coalition gouvernementale contre, le RN était partagé entre une petite minorité contre et l’abstention. Le ministre du Budget Laurent Saint-Martin s’est prononcé contre cet amendement, soulignant que les personnes ayant la garde de l’enfant bénéficient du quotient familial. Il pourrait toutefois ne pas figurer dans la version finale du texte si le gouvernement choisit de faire adopter son budget via l’article 49.3.
Une vraie victoire dans notre combat pour défendre les familles monoparentales. »
Une vraie victoire dans notre combat pour défendre les familles monoparentales. »
Philippe Brun, député PS
« C’est une vraie victoire dans notre combat pour défendre les familles monoparentales »a salué le député PS Philippe Brun, engagé de longue date pour cette cause. « Un ménage sur quatre ne compte qu’un seul parent. Dans 82% des cas, ce sont des mères célibataires avec leurs enfants. Dans la majorité des cas, cela fait suite à une séparation ou à un divorce. Ces mères assument la responsabilité principale de leurs enfants (… ) la pension moyenne qu’ils perçoivent est d’environ 190 euros par mois et par enfant, tandis que les dépenses qu’ils engageront pour ce même enfant sont d’environ 750 euros par mois », a expliqué Cyrielle Chatelain, présidente du groupe Écologiste et Social. «C’est une manière de soutenir ces mères célibataires avec leurs enfants qui, dans 32% des cas aujourd’hui, vivent sous le seuil de pauvreté»a-t-elle plaidé.
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Le député Jean-René Cazeneuve (Ensemble pour la République, ex-Renaissance) a souligné que les femmes en dessous du seuil de pauvreté ne sont pas « pas impacté » puisqu’ils ne paient pas d’impôts sur le revenu. Et le rapporteur général du budget, le centriste Charles de Courson, a noté que la mesure pourrait parfois toucher les personnes bénéficiant d’une pension. « très élevé »pointant « un amendement pour les très riches ».