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Les députés rejettent une réforme de la « taxe sur les sodas » visant à limiter la quantité de sucres dans ces boissons

Les députés rejettent une réforme de la « taxe sur les sodas » visant à limiter la quantité de sucres dans ces boissons
Des canettes de soda sont exposées au Kwik Stop Liquor à San Diego, en Californie, le 13 février 2014.

Le texte visait à limiter la quantité de sucres dans les sodas. Les députés ont rejeté lundi 4 novembre en première lecture du budget de la Sécurité sociale une réforme du « taxe sur les sodas »malgré le soutien du gouvernement.

Un amendement du député socialiste Jérôme Guedj, sous-amendé par le rapporteur général Yannick Neuder (LR), prévoyait de réformer la taxe sur les sodas en créant trois tranches d’imposition, au lieu de seize, en s’inspirant du modèle britannique. Impôt britannique «permettait de réduire de 40% la proportion de boissons au-dessus du premier seuil (5 grammes par millilitre) et la réduction totale de la consommation de sucre serait estimée à 30 grammes par foyer et par semaine, soit un effet quatre fois plus important pour la fiscalité française»développe l’exposé des motifs de la modification.

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Mais la proposition de M. Guedj a été rejetée par 57 voix contre 46. Les députés écologistes, socialistes, communistes, MoDem et Horizons ont voté pour, tandis que le RN, et une majorité de LR ainsi qu’Ensemble pour la République ont voté contre. La France Insoumise s’est abstenue. La ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq (MoDem), avait soutenu l’amendement tout comme son prédécesseur, Frédéric Valletoux (Horizons).

Les « rebelles » veulent aller « plus loin »

L’ancienne ministre de la Consommation et députée EPR Olivia Grégoire s’y est opposée, mettant en avant une possible répercussion de la taxe sur le prix payé par le consommateur. Au nom des « rebelles », Hadrien Clouet a expliqué que son groupe voulait « une politique un peu plus ferme » Et « qu’au lieu de se contenter de taxes, dont une partie repose en réalité sur le consommateur (…) on arrive enfin à réguler les taux autorisés dans l’alimentation, les taux de sel, les taux de sucre, les taux d’acides gras saturés”.

A l’issue du vote, M. Guedj a exprimé son « frustration » et son  » colère « et Mmoi Darrieussecq se dit « bouleversé et perplexe ». Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, s’est déclaré favorable au dépôt de l’amendement de M. Guedj. « pour délibération » dans la continuité de la navette parlementaire.

Les députés ont en revanche adopté un amendement de l’écologiste Sabrina Sebaihi, visant à introduire une taxe sur les sucres ajoutés dans les produits alimentaires transformés, cette fois avec le soutien des « rebelles », et contre l’avis du gouvernement.

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Le Monde avec l’AFP

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