Les élus RN venaient de réduire cette somme allouée à l’Union européenne de 23 à un peu plus de 18 milliards d’euros.
Ce vendredi 25 octobre, les députés ont rejeté le prélèvement dans le budget de l’Etat dédié à l’Union européenne, que le Rassemblement national venait de réduire de 5 milliards d’euros.
Suspension de séance
Les élus RN, qui contestaient cette contribution de plus de 23 milliards destinée à Bruxelles, ont d’abord remporté de justesse les suffrages (par 91 voix contre 87) ramenant cette somme à un peu plus de 18 milliards.
Coup d’État politique salué par des applaudissements sur les bancs de l’extrême droite, et des sautes d’humeur au centre et à gauche. Le député RN Bryan Masson a aussitôt dénoncé une « main d’honneur » de l’écologiste Sandrine Rousseau, provoquant une suspension de séance avant le vote de l’article amendé.
Durant ces quelques minutes, les députés RN ont refait leurs comptes dans les salons jouxtant l’hémicycle, allant jusqu’à rechercher d’éventuels retardataires à la buvette ou dans les toilettes.
Un texte voté, mais pas définitif
De retour en session, le parti à la flamme a alors voté la validation de l’enveloppe, dans la version qu’il venait de modifier à la baisse. Mais ses votes, ainsi que ceux de ses alliés ciottistes et des députés LR présents, n’ont pas suffi : par 112 voix contre 101, la gauche et certains centristes ont rejeté l’article – tandis que les macronistes se sont majoritairement abstenus. .
Une « victoire » immédiatement revendiquée sur X par la cheffe des députés LFI, Mathilde Panot.
Le texte ainsi modifié n’est cependant pas définitif. Il pourrait encore évoluer grâce à la navette parlementaire ou à un éventuel déclenchement de l’article 49.3 par le gouvernement pour faire adopter le budget.