Les députés de la commission des Affaires sociales ont rejeté à l’unanimité, vendredi 25 octobre, le volet recettes du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2025, faisant ainsi tomber l’intégralité du texte. Les députés ont également repoussé l’objectif de dépenses d’assurance maladie, pilier du texte. Le projet du gouvernement va désormais être examiné dans l’hémicycle.
Les députés ont levé le gel des retraites
Le texte du gouvernement avait été largement modifié en commission. Les députés avaient notamment rejeté le projet de reporter de six mois, de janvier à juillet, la revalorisation des retraites. Nouveau camouflet de 4 milliards d’euros pour le gouvernement, même si le vote devra encore être confirmé à partir de lundi dans l’hémicycle, où les députés partiront de la version initiale du gouvernement.
La mesure, l’une des principales sources d’économies de son projet de loi, a été rejetée par la plupart des députés présents en commission, de la gauche au Rassemblement national en passant par la droite et les macronistes – bien qu’ils soutiennent l’exécutif. Un seul élu d’Horizons s’est opposé à la suppression de cet article clé, tandis que le Modem s’est abstenu.
Une mesure jugée « injuste »
Consensuelle, la question des retraites a réuni l’écologiste Sandrine Rousseau et le républicain Thibault Bazin, qui ont dénoncé d’une même voix « une mesure profondément injuste ».
Le RN Thomas Ménage a, de son côté, fustigé le « solution facile » d’un « impôt déguisé sur les retraités »au risque de « briser la confiance » avec l’Etat.
Le macroniste Didier Le Gac (EPR) a simplement rappelé que son parti avait « s’est engagé lors de la campagne législative à ne pas organiser de gel des retraites ».