Le député LFI apparenté, Aymeric Caron, a projeté ce mercredi à l’Assemblée nationale un film consacré aux « atrocités » commises à Gaza depuis le 7 octobre.
Réaction chaude au Palais-Bourbon. Plusieurs députés ont réagi sur BFMTV après la diffusion ce mercredi 29 mai du film réalisé par leur proche collègue de LFI Aymeric Caron sur les « atrocités » commises dans la bande de Gaza depuis la réponse israélienne après les attentats du 7 octobre.
Le parlementaire a tenté de résumer des mois d’images dans son long métrage « Gaza depuis le 7 octobre » d’environ 1h30 et projeté ce soir. Une émission à laquelle tous les membres de l’Assemblée nationale étaient invités mais peu ont répondu en tant que président.
« C’était important pour moi d’être là car malgré tout je mesurais ce qui se passe mais c’est vraiment très, très insoutenable », réagit le député LFI Thomas Portes, « ceux qui encore aujourd’hui continuent de soutenir cela devraient regarder ces images, car nous sommes ici face à un massacre qui dépasse tout ce que nous pouvons imaginer. »
Le député de la 3e circonscription de Seine-Saint-Denis dit également « regretter » que la majorité présidentielle n’ait envoyé aucun député pour venir voir ces images.
« Des députés LFI étaient présents à la projection à l’Assemblée nationale suite aux atrocités commises par le Hamas le 7 octobre, nous étions plusieurs députés de notre groupe à nous y rendre », ajoute Thomas Portes.
« Je comprends que certains ne veulent pas voir ces images d’horreur mais personne ne va me faire croire que tous les députés n’étaient pas capables de venir voir ce film ne serait-ce que quelques minutes pour apprécier l’horreur qu’ils soutiennent aujourd’hui et être complices de leur silence », conclut-il.
Parmi les personnes venues assister à la projection du film d’Aymeric Caron se trouvait cependant une députée de la Renaissance apparentée, à savoir Mireille Clapot, députée de la première circonscription de la Drôme.
« Rendre visible ce qui se passe à Gaza »
François Piquemal, autre député de La France insoumise, « remercie » Aymeric Caron et ses équipes qui ont « sourcé toutes les images en prenant soin de relativiser et de rendre visible ce qui se passe à Gaza ».
« On voit des images de frappes aériennes détruisant tout sur leur passage, des gens étant prisonniers en pleine nature », décrit le parlementaire, non sans s’en prendre aussi à ses collègues de la majorité.
« Au lieu de crier quand on hisse le drapeau d’un pays qui a le droit d’exister et dont les habitants ont droit à la reconnaissance de leur Etat, (ils) feraient mieux de venir voir ce qui a poussé l’armée génocidaire de Netanyahu et le Extrême droite israélienne», lance le député LFI. François Piquemal espère néanmoins qu’il y aura « une prise de conscience de leur part pour que le gouvernement prenne enfin ses responsabilités ».
« On ne parle pas de ce qui s’est passé le 7 octobre »
Le député RN Julien Odoul estime de son côté qu’Aymeric Caron « veut faire un parallèle entre les horreurs commises par le Hamas et la souffrance du peuple palestinien, qui est notable ».
« Ce qui est complètement discutable dans ce film, c’est qu’il y a une décontextualisation totale. On ne parle pas de ce qui s’est passé le 7 octobre, on n’évoque pas le Hamas, on ne voit pas de jihadiste ni de drapeau du Hamas », déplore le député du Rassemblement national.
« L’Etat d’Israël et l’armée israélienne sont présentés comme des entités monstrueuses qui veulent délibérément s’en prendre aux civils ce qui est évidemment un mensonge », dénonce encore Julien Odoul, un choix selon lui de la part d’Aymeric de mettre un « signe égal ». entre les abominations commises par les terroristes islamistes et la réponse d’un État démocratique ».
Le député interroge enfin son apparenté collègue LFI : « pourquoi ses petits camarades de France Insoumise étaient-ils pratiquement tous absents ? L’absence de LFI est révélatrice de leur désintérêt, de l’instrumentalisation de la cause palestinienne dont ils ne se soucient pas du tout ».
« Ils préfèrent jeter de l’huile sur le feu, faire la fête en musique, diviser, attiser la haine des juifs dans notre pays (…) Monsieur Louis Boyard, Sébastien Delogu, Manon Aubry dansaient hier, pour chanter, pour rire sur le dos de la souffrance des Palestiniens », dénonce enfin Julien Odoul.
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