Les députés PS n’empêcheront pas l’examen du texte, mais voteront contre son adoption
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Les élus socialistes estiment que la procédure, lancée par les Insoumis et « vouée à l’échec », donnera une sorte de « légitimité » au chef de l’Etat.
Souffler le chaud et le froid. Alors que le bureau de l’Assemblée nationale, dominé de justesse par la gauche (12 sur 22), doit examiner mardi la procédure de destitution d’Emmanuel Macron, lancée par les Insoumis, les députés PS ont décidé lundi que leurs trois représentants se prononceront en faveur de sa recevabilité. Or, selon un communiqué du groupe, « Les socialistes n’ont pas changé de point de vue sur le fond. Nous sommes résolument opposés à cette procédure, héritière de la procédure d’exception pour « haute trahison » »soutiennent les élus du parti rose.
Ces députés PS et apparentés n’étant pas les initiateurs de la procédure, ils « s’opposera unanimement » dans un deuxième temps, à son examen en commission des lois et en séance publique. Pourquoi ? Ils considèrent que l’opération, « voué à l’échec », pourrait donner une sorte de « légitimité » au Président de la République. Et le « remettre au centre du débat politique ». « Nous ne voulons donner aucune victoire à Emmanuel Macron. Le pouvoir n’est plus à l’Élysée, il est au Parlement »disent les élus. Qui entend « y mettre toutes leurs forces » censurer le gouvernement.
« Excellente nouvelle »
Si le texte, signé par 81 députés après le refus du président de nommer Lucie Castets à Matignon, passera normalement la première étape, son adoption définitive paraît peu probable compte tenu du rapport de force. Il faudrait alors recueillir les deux tiers des voix des parlementaires des deux chambres, réunis en Haute Cour. Mais quelle que soit l’issue pour les Insoumis, leurs lieutenants se félicitent d’avoir obtenu au moins l’aval des socialistes.
Sur X, Jean-Luc Mélenchon loué « Bonne nouvelle ». « Le refus de la décision du suffrage universel ne sera pas resté sans conséquences pour Macron »s’est vanté l’ancien candidat à la présidentielle, en faisant référence aux 193 députés de gauche, soit le plus gros contingent de l’Assemblée. L’ancien député marseillais peut bien se vanter « la dignité du peuple souverain (OMS) est représenté par le NFP sans faille », Le refus des socialistes de mener à bien la procédure témoigne des premières fractures au sein de l’alliance.
