Les députés macronistes déposent un amendement commun contre les coupes budgétaires à l’Agefiph
Le camp présidentiel dénonce une coupe budgétaire et juge « incohérent de réduire les moyens » de cet organisme qui gère des fonds pour aider les personnes handicapées à entrer dans le monde du travail.
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Le député Ensemble pour la République, David Amiel, a déposé un amendement commun cosigné par l’ensemble de son groupe contre les coupes budgétaires imposées, dans le cadre du projet de loi de finances, à l’Agefiph, l’association qui gère des fonds pour aider les personnes handicapées à entrer dans le monde du travail, a appris franceinfo lundi 14 octobre auprès de cet élu parisien.
Le projet de loi de finances 2025 se retrouve au cœur d’un bras de fer au sein même de la coalition gouvernementale. Les députés avaient jusqu’au dimanche 13 octobre minuit pour déposer des amendements relatifs au projet de budget de l’année prochaine.
Selon les parlementaires qui ont examiné le projet de loi de finances, la dotation de l’Agefiph va baisser de 20%. Actuellement, l’association est financée par les pénalités des entreprises qui n’embauchent pas suffisamment de salariés handicapés. Dans le projet de budget 2025, l’exécutif prévoit de plafonner et de récupérer l’excédent, que les députés estiment à 100 millions d’euros.
Les députés du camp présidentiel, bien que principaux alliés du Premier ministre Michel Barnier, veulent agir contre cette planification. David Amiel, membre de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, estime qu’il « Il faut accélérer et non ralentir pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées ». « Ce n’est pas seulement une nécessité sociétale, mais cela a même un sens économique et budgétaire. » il plaide auprès de franceinfo. Les troupes de Gabriel Attal ont donc déposé un amendement commun contre cette réduction de dotation. Il sera signé par 95 députés EPR.
Dans un projet d’amendement, que franceinfo a pu consulter, le texte juge « incohérent pour réduire les moyens de l’organisme », alors que « le Premier ministre » faire « La santé mentale, la grande cause nationale de 2025 ». Les députés EPR s’interrogent d’autant plus sur ces coupes budgétaires que « Près d’un quart de l’action de l’Agefiph est dédié aux problématiques de santé mentale. »