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Les députés LR vont lancer une commission d’enquête concernant l’aggravation de la dette sous la présidence d’Emmanuel Macron

La députée LFI Caroline Fiat discute avec les députés LR Annie Genevard, Olivier Marleix et Eric Ciotti, à l'Assemblée nationale, lors des débats concernant le projet de loi rectificative de financement de la Sécurité sociale, Paris, le 17 février 2023.

Les députés Les Républicains (LR) vont lancer une commission d’enquête concernant le «forte croissance de la dette» ci-dessous « la présidence d’Emmanuel Macron »dans un contexte de fortes tensions entre l’exécutif et les parlementaires sur la situation des finances publiques, ont indiqué des sources parlementaires à l’Agence France-Presse (AFP).

Le président du groupe LR, Olivier Marleix, l’a évoqué mardi lors de la conférence des présidents de l’Assemblée. Le groupe fera usage de son droit de tirage annuel, qui lui permet d’obtenir de facto la création de cette commission, a expliqué une source LR.

Plus précisément, les Républicains entendent lancer une enquête parlementaire sur « les raisons de la très forte croissance de la dette française sous la présidence d’Emmanuel Macron et ses conséquences sur le pouvoir d’achat des Français ».

Le déficit public de la France a atteint 5,5% du PIB en 2023 selon l’Insee, soit 15,8 milliards d’euros de plus que prévu. Le gouvernement maintient cependant son objectif de ramener le déficit public en dessous de 3% du PIB d’ici 2027. Dix milliards d’euros d’économies ont déjà été réalisés pour 2024, et 20 milliards d’euros de coupes sont annoncés pour 2025.

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La dégradation des finances publiques et les solutions à trouver font l’objet d’un bras de fer politique entre l’exécutif et les parlementaires, y compris au sein de la majorité, divisés sur le dogme interdisant de toucher aux impôts, notamment sur les grandes fortunes.

Gabriel Attal a annoncé mardi aux députés Renaissance le lancement d’une mission chargée de faire des propositions « sur la fiscalité des rentes d’ici juin ».

Menace d’une motion de censure

Jusqu’à présent, le gouvernement fonctionnait par décrets, sans recourir à un budget rectificatif qui impliquerait un retour au Parlement. Mais cela ressuscite la menace d’une motion de censure qui, si elle était portée ou soutenue par la droite, aurait le plus de chances d’être adoptée.

Accusant le gouvernement d’avoir « Une représentation nationale trompée et la confiance des Français » en présentant l’automne dernier un budget frappé par« manque de sincérité »le président des Républicains, Eric Ciotti, a écrit vendredi à Gabriel Attal pour exiger l’adoption d’un budget rectificatif.

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Contrairement aux années précédentes, LR laisse désormais subsister volontiers la menace d’une motion de censure du gouvernement concernant un texte budgétaire : « C’est une hypothèse qui est sur la table, très clairement », a déclaré Éric Ciotti. Mardi matin, le groupe La France insoumise a pour sa part annoncé qu’il déposerait une motion de censure spontanée si le gouvernement ne revenait pas au Parlement par un budget rectificatif.

Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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