Les députés continuent de réécrire le budget de la Sécurité sociale
« Une vingtaine » de députés de centre gauche fondent un « collectif social-démocrate »
« Notre sensibilité est aujourd’hui dispersée dans l’Hémicycle, mais nous souhaitons qu’elle soit portée et visible le plus possible »a expliqué mercredi, lors d’une conférence de presse, la députée Stella Dupont, qui était membre de l’aile gauche du groupe macroniste, avant de le quitter récemment pour siéger parmi les non-inscrits.
Les membres de ce collectif se réclament d’une gauche qui a « vocation à gouverner »et entend donc garder ses distances avec La France insoumise et la logique d’alliance du Nouveau Front populaire, a insisté pour sa part le député Sacha Houlié, dont l’itinéraire politique s’apparente à celui de M.moi Dupont.
Cette structure n’a pas d’existence officielle – ce n’est pas un groupe politique formel – mais, depuis la rentrée, ses membres se réunissent tous les mercredis pour travailler ensemble. « sur le fond »ce qui leur a permis de déposer plusieurs amendements communs au projet de loi de finances actuellement examiné à l’Hémicycle.
« Le collectif social-démocrate, regroupant des députés membres de différents groupes et non inscrits, propose une répartition plus équitable de l’effort pour améliorer nos finances publiques »préciser les modifications en question.
Parmi les signataires, on retrouve, outre Stella Dupont et Sacha Houlié, des élus toujours membres du groupe Ensemble pour la République, comme Belkhir Belhaddad, Eric Bothorel, Stéphane Buchou, Eleonore Caroit, Lionel Causse, ou encore l’ancien ministre Stéphane Travert. Mais aussi un élu MoDem, Hubert Ott, ou encore des députés du groupe LIOT (centriste et indépendant) : Martine Froger, David Habib, Laurent Panifous, Harold Huwart et David Taupiac.
A terme, le collectif social-démocrate ambitionne de convaincre au moins une quinzaine d’élus de franchir le pas pour devenir un groupe à part entière. Celui-ci aurait alors pour vocation de participer à « coalitions »mais pas pour soutenir le gouvernement actuel, a souligné M. Houlié : « Nous voulons incarner un gouvernement de gauche qui soit une alternative lorsque le gouvernement de Michel Barnier tombera, puisqu’il tombera un jour. »