Les élus ont adopté ce vendredi à la quasi-unanimité un amendement visant à réduire la fiscalité sur l’énergie utilisée dans les usines de chips.
Les débats parfois électriques sur le budget à l’Assemblée nationale ont connu une accalmie inattendue vendredi lorsque les députés ont approuvé à la quasi-unanimité, et dans la bonne humeur, un amendement en faveur des fabricants français de chips. En début de soirée, à l’apéritif avant une séance nocturne qui s’annonçait copieuse, les élus ont adopté un amendement émanant des rangs macronistes, RN et socialistes, visant à réduire la fiscalité de l’énergie utilisée dans les usines de chips. .
Actuellement, les fabricants de légumes ou de plants déshydratés bénéficient d’une fiscalité réduite sur leur consommation de gaz naturel… sauf s’ils produisent des pommes de terre. C’est cette exception que les députés ont rectifiée vendredi, afin de permettre aux producteurs d’être compétitifs face à leurs concurrents étrangers – notamment belges – qui bénéficient déjà d’un prix réduit. En corrigeant cette distorsion, « nous favorisons la délocalisation de la production et renforçons notre souveraineté alimentaire »a fait valoir le député RN Guillaume Florquin.
La facture des finances publiques ne sera pas trop élevée, de l’ordre de 4 millions d’euros, a souligné de son côté l’élue macroniste Nicole Le Peih. « Au-delà du côté un peu ludique » de ce débat, « c’est vrai que la plupart des chips fabriquées en France sont souvent artisanales et quand même meilleures pour la santé que les chips industrielles »a observé pour sa part Eric Coquerel (LFI). En annonçant le résultat du vote, la présidente de séance Naïma Moutchou a fini de détendre l’ambiance par un délicieux lapsus en annonçant 202 « pommes de terre »au lieu de « électeurs ».
