Les défis politiques de Mark Rutte, le prochain secrétaire général de l’OTAN
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Les défis politiques de Mark Rutte, le prochain secrétaire général de l’OTAN

Les défis politiques de Mark Rutte, le prochain secrétaire général de l’OTAN
Le Premier ministre néerlandais et le nouveau secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, lors d'un sommet informel des dirigeants de l'UE à Bruxelles, le 17 juin 2024.

TuUn anniversaire et un tout nouveau secrétaire général. À Washington, où s’ouvre mardi 9 juillet au soir le sommet annuel de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), les trente-deux alliés fêteront pendant deux jours le 75e anniversaire de l’architecture de défense du continent européen. Ils célébreront également la nomination par consensus, le 26 juin, de Mark Rutte, 57 ans, au poste de secrétaire général. L’ancien Premier ministre libéral néerlandais prendra ses fonctions le 1er juin.euh Octobre marque la succession du Norvégien Jens Stoltenberg, qui aura passé dix ans à la tête de l’Otan.

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Depuis un an et demi, le président des États-Unis souhaite confier les rênes de l’organisation à cet homme politique rompu au compromis et capable de s’effacer pour permettre aux alliés de trouver des positions communes. « Joe Biden lui a demandé à deux reprises de se présenter à ce poste.a confié une source américaine proche de la Maison Blanche. Mark Rutte a obstinément refusé. À l’été 2023, après avoir annoncé la démission de son gouvernement, il a indiqué à l’administration américaine que si le président lui posait à nouveau la question, sa réponse serait différente.

Cette nomination n’a pas été un long fleuve tranquille. Si les grands alliés, Paris, Berlin et Londres, l’ont rapidement soutenu, le dirigeant néerlandais a dû convaincre Ankara et Budapest, deux capitales avec lesquelles l’ancien Premier ministre des Pays-Bas n’était pas particulièrement en bons termes. Recep Tayyip Erdogan a rapidement donné son accord, mais Viktor Orban a maintenu le suspense jusqu’à la mi-juin, date à laquelle un accord a été trouvé par Jens Stoltenberg pour que la Hongrie soit exemptée du financement du dispositif de soutien militaire à l’Ukraine que l’Otan veut mettre en place à la rentrée. Dans la foulée, Mark Rutte a confirmé à Viktor Orban qu’il respecterait cet accord s’il devenait secrétaire général.

Transferts d’armes vers l’Ukraine

S’il a su convaincre les alliés de le nommer, malgré son expérience limitée en matière de défense et l’investissement de son pays dans ce secteur, qui a longtemps été bien inférieur à 2% de son produit intérieur brut (PIB), le nouveau secrétaire général devra faire face à de nombreux défis politiques et militaires. Alors que la guerre fait toujours rage aux frontières de l’OTAN, la perspective de la réélection de Donald Trump aux États-Unis, l’attitude provocatrice de Viktor Orban et la difficulté d’obtenir un nouveau gouvernement en France, font peser sur l’Alliance de nombreuses incertitudes.

En Ukraine, les forces russes continuent de pilonner les infrastructures énergétiques du pays et de harceler les forces ukrainiennes. Alors que les alliés occidentaux s’efforcent d’augmenter de manière significative les transferts d’armes vers Kiev, Moscou a considérablement renforcé sa position militaire et modernisé son équipement pour contrer les attaques de drones ukrainiens et d’autres armes fournies par ses alliés.

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