«Les déficits persistent», de nouvelles mesures seront nécessaires selon le comité de surveillance des retraites
« Le message pour cette année est que (…) les déficits persistent, et qu’en application de la loi de 2014, le comité est amené à alerter sur cette persistance, et à recommander que des réponses soient apportées », indique cette petite équipe de cinq experts placée auprès du Premier ministre, chargée de jouer un rôle de veille sur la pérennité du système de retraite.
Dans ce rapport rendu public mardi, le comité ne fait pas de recommandations strictes sur les remèdes à mettre en œuvre, mais esquisse les possibilités qui s’offrent aux futurs gouvernements.
Augmenter le taux de cotisation global
En termes de ressources, « la seule option » serait d’augmenter le taux global de cotisation, estime la commission, qui appelle néanmoins à examiner attentivement l’effet global d’une telle mesure sur l’économie. « Il faudrait veiller » à ce que l’augmentation des cotisations « soit la plus neutre possible pour l’activité économique et ne réduise pas indirectement la marge de manœuvre pour d’autres prélèvements », écrit la commission.
Pour assurer l’équilibre, « toutes choses égales par ailleurs, il faudrait augmenter le taux de cotisation de 0,5 à 0,8 point à court terme, et de 1,5 point à plus long terme », a déclaré le président de la commission, Didier Blanchet, au quotidien Les Échos.
La commission exclut d’augmenter l’âge légal à court terme, puisque c’est le levier qui vient d’être actionné par la réforme controversée de 2023. Elle recommande toutefois de réfléchir dès aujourd’hui à « coupler » l’âge légal (actuellement 64 ans) avec l’espérance de vie constatée, afin de pouvoir le relever à nouveau si la population vit plus longtemps.