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Les défenseurs des langues régionales manifestent pour changer la Constitution

Des militants pour la défense des langues régionales se sont rassemblés samedi dans différentes villes de France avec une revendication commune : demander la modification de la Constitution pour assurer « sécurité juridique des langues minoritaires ».

Au Pays Basque, en Bretagne, en Corse, en Occitanie ou encore en Alsace, à l’appel du collectif Pour que vivre nos Langues, ils ont demandé une modification de l’article 2 de la Constitution qui stipule que « la langue de la République est le français ». Selon eux, l’interprétation de cet article « bloque systématiquement toute avancée en faveur des langues régionales ».

Depuis plusieurs années, des associations militent pour le droit de passer certains examens du Brevet et du Baccalauréat dans la langue régionale dans laquelle étudient certains élèves.

Les défenseurs des langues régionales manifestent pour changer la Constitution

Au Pays basque, où 800 personnes se sont mobilisées et où 20 % de la population est bascophone selon une enquête de 2023, 15 000 élèves sont scolarisés en basque de la maternelle au lycée, dans l’enseignement immersif ou dans les filières bilingues publiques et privées. À l’école primaire, cela touche près d’un enfant sur deux.

« Nous avons besoin que tous les jeunes d’une génération qui apprennent le basque à l’école puissent l’utiliser au quotidien, pour donner toutes ses chances à cette langue »» déclare Maider Béhoteguy, présidente de l’Office Public de la Langue Basque.

Renan Kerbiquet, porte-parole du collectif en Bretagne, où 2 000 personnes se sont rassemblées dans 12 villes, estime que les services de l’Etat « ne pas appliquer la loi Molac »relatifs à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion, voire « remettez-le en question ».les inconvénients

En Bretagne comme au Pays basque, l’affaire des prénoms avec un tilde refusés par l’état civil, comme Fañch ou Iñaki, mobilise également.

Les défenseurs des langues régionales manifestent pour changer la Constitution

« Pour redynamiser les langues territoriales, il faut d’abord supprimer cet article 2, puis prévoir des moyens financiers. Nous essayons de travailler depuis un an avec les parlementaires pour souligner l’importance du moment, car ce sont eux qui ont la clé”souligne Sébastien Castet, représentant d’Euskal Konfederazioa, une association qui regroupe des organisations œuvrant pour la promotion de la langue basque.

Jean-Pierre Richard, président de l’association Collectif Prouvènço, pour la défense et la promotion de la langue et de la culture provençales, y voit clairement une volonté « régional » défendre les langues » mais ce n’est pas « pas sûr que ça suffise, ça ne suit pas du côté de l’Éducation nationale ».

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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