ENTRETIEN – Dans le biopic de « Loft Story » diffusé sur Prime Video, l’actrice de 34 ans incarne Isabelle de Rochechouart, un personnage largement inspiré d’Alexia Laroche-Joubert.
La même voix, la même coiffure, la même posture, la même énergie… Dans la série Culte en ligne sur Prime Video depuis le 18 octobre Anaïde Rozam était imprégné des moindres détails deAlexia Laroche-Joubert. Une interprétation étonnante pour celui qui a débuté la comédie en réalisant des vidéos humoristiques sur Instagram.
« Je ne veux pas du tout être comédien, donc je suis très heureux d’avoir joué ce rôle dans Culte ce qui n’est pas du tout dans le registre comiquenous a-t-elle dit. J’ai l’impression que le cinéma commence à s’ouvrir aux jeunes créateurs vidéo et je suis très heureux qu’on me propose cette chance. Comédie, drame, thriller… Tout m’intéresse du moment que le sujet et l’histoire touchent ma sensibilité. »
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LE FIGARO. – La voix et la gestuelle de votre personnage sont à l’image d’Alexia Laroche-Joubert. Comment avez-vous travaillé sur ce rôle ?
Anaïde ROZAM. – Quand j’ai reçu le scénario, je ne savais pas qui était Alexia Laroche-Joubert. Je l’ai découverte tout au long du casting qui a duré plusieurs mois. Je ne connaissais pas très bien non plus « Loft Story » puisque j’étais très jeune au moment de sa diffusion, je n’avais que 4 ans. Malgré tout, j’ai adoré le scénario et j’ai adoré le personnage. J’avais les cheveux longs donc, avant les castings, je suis allée chez le coiffeur et je lui ai montré une photo d’Alexia. J’ai écouté de nombreuses interviews avec elle pour essayer de capter la musicalité de sa voix. J’ai aussi fait beaucoup de sport pour avoir le même ton dans ma démarche. Elle est très droite et déterminée. C’est un rôle qui implique le corps et je devais être à l’aise avec mon corps pour le jouer.
Avez-vous interagi avec Alexia Laroche-Joubert pendant le tournage ?
Je l’ai rencontrée une fois que j’ai été emmené. J’étais heureux de pouvoir rencontrer la personne qui m’obsédait nuit et jour depuis des semaines. Elle était très calme et la confiance totale qu’elle m’a accordée m’a aidée. C’est toujours un peu effrayant de jouer quelqu’un qui existe, c’est une responsabilité et on ne veut pas décevoir. Elle est venue sur le plateau mais ne m’a jamais parlé. Je joue un rôle dans lequel je n’ai pas toutes les réponses quant à ce qui s’est réellement passé dans la réalité et ce qui relève de la fiction.
« J’ai grandi sans regarder assidûment les émissions de télé-réalité »
Anaïde Rozam
Quand avez-vous pris conscience de l’existence du phénomène « Loft Story » ?
Dans le cadre de ma préparation au casting, je n’avais jamais eu la curiosité de regarder cette émission auparavant. L’aspect sociologique et la configuration du huis clos de cette téléréalité sont intéressants. Quand j’ai informé mon entourage que j’allais jouer dans cette série, j’ai pris la mesure du phénomène. Ma mère m’a dit qu’elle regardait « Loft Story » tout le temps. Mais j’ai grandi sans regarder assidûment les émissions de télé-réalité. Quand je suis tombé dessus, c’était « Secret Story » ou « Koh-Lanta ».
Que pensez-vous de ce type de divertissement ?
« Loft Story » n’est pas comparable à la télé-réalité produite aujourd’hui. Ces dernières années, nous avons affaire à un prototype de télé-réalité contrairement à l’époque de « Loft Story » où les producteurs recherchaient un panel de jeunes avec le Don Juan, la paysanne qui fait de l’équitation, la bourgeoisie, etc. Quand on prend le temps de regarder « Loft Story », on se rend compte que ce sont des jeunes qui s’interrogent sur leur avenir et qui ont même des conversations philosophiques. La télé-réalité d’aujourd’hui est scénarisée et recherche le buzz. Les candidats ont fait de la télé-réalité leur métier. Même si « Loft Story » était plus authentique et pur, c’était une première pour tout le monde. Producteurs comme candidats.
« J’ai découvert la scène de la piscine avec Loana et Jean-Edouard en lisant le scénario »
Anaïde Rozam
Toute une génération va découvrir « Loft Story » à travers la série Culte …
J’ai pris le temps de regarder un maximum d’épisodes de « Loft Story » pour travailler mon rôle. J’avais la même fascination qu’Alexia Laroche-Joubert pour ce concept que je trouvais très intéressant. C’était nouveau, c’était moderne et c’était visionnaire. J’ai découvert la scène de la piscine avec Loana et Jean-Edouard en lisant le scénario.
Quels souvenirs gardez-vous de votre participation au saison 4 de « MDR : qui rit, sort ! » ?
Cette expérience a été particulièrement mais intéressante. J’étais une sorte de candidat à une émission de télé-réalité sur le confinement avec un objectif et des interactions avec les autres participants. J’étais très heureux de le faire, malgré ma nature timide. J’ai pu être impressionné par les personnalités qui m’entouraient comme Marina Foïs que j’admire beaucoup. C’est difficile de faire rire les gens quand on sait qu’on est filmé. Je ne me considère pas comme un comédien. Je sais faire rire les gens en tant que personnage mais pas forcément en mon propre nom. C’est un exercice compliqué.
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