Les débuts tumultueux de Bruno le Maire, aujourd’hui professeur à Lausanne
L’ancien ministre de l’Economie a donné son premier cours dans une école de Lausanne, en Suisse, mais n’a pas convaincu tout le monde.
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Il a pris en charge la salle des profs. Bruno le Maire, l’ancien ministre français de l’Economie, a donné lundi 23 septembre son premier cours à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Une reconversion qui enthousiasme certains étudiants, mais en choque d’autres, bien au fait de la situation politique et financière française.
On n’a pas l’habitude de voir Bruno Le Maire faire cavalier seul, sans une armada de conseillers à ses trousses. On le retrouve en Suisse, un classeur sous le bras, comme nouveau professeur invité au centre Enterprise for Society de Lausanne. Et l’ancien ministre se réjouit de cette nouvelle vie : « Très heureux de reprendre l’enseignement, c’était mon premier emploi, donc je reviens à mes racines », il confie.
« Ce sera l’occasion de confronter l’expérience des politiques publiques avec une approche plus scientifique et technique, la transition climatique. Comment concilier climat et croissance. »
Bruno le maireà franceinfo
Bruno Le Maire enseignera également le développement durable et la transition énergétique, comme le précise sa fiche de poste. Alain, qui s’apprête à suivre le cours, est un peu sceptique. « On se demande ce qu’il peut nous apporter de plus en tant que professeur. Dans les journaux, on critique surtout sa personne et ce qu’il a fait pendant sept ans au pouvoir en France. Le but ici est de se faire sa propre opinion. »
Mais les étudiants les plus critiques sont finalement ceux qui ne sont pas inscrits au master de Bruno Le Maire. Cinq d’entre eux, tous français, sont venus distribuer des tracts hostiles à la visite de l’ancien ministre.
« Je ne pense pas qu’il soit très qualifié pour faire de la gestion durable compte tenu de la manière dont il a géré l’économie française. »
Un étudiant françaisà franceinfo
Interrogé sur cette révolte anti-Le Maire, le ministre a préféré ironiser : « Au bord du lac Léman, il y a toujours un peu de ventil a dit. Mais il est extrêmement faible.