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Les danseurs de la cérémonie d’ouverture refusent de participer à la répétition finale en signe de protestation

A trois jours du grand spectacle sur la Seine, les danseurs menacent toujours de faire grève. Ils dénoncent des « inégalités de traitement » entre les artistes recrutés pour le spectacle.

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Des tribunes sont installées sur les quais de Seine, le 9 juillet 2024, en amont de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

Cette chorégraphie ne faisait pas partie du spectacle. Environ 150 danseurs de La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris a eu lieu pendanttoi projection générale de leur tableau, organisée le lundi 22 juillet. Une fois la musique lancée, ils ont tous ensemble levé leur poing droit vers le ciel pour protester contre la « « Inégalités de traitement » entre les artistes recrutés pour cet événement mondial.

Dans une vidéo obtenue par franceinfo, on voit les artistes se tenir sur les quais de l’île Saint-Louis, tout près de Notre-Dame de Paris. Et ils y resteront une dizaine de minutes. « On voulait montrer notre mécontentement aujourd’hui car le run-through est un moment important, c’est celui où on répète in situ, sans les costumes, mais avec les écouteurs, avec la musique. C’est aussi là que la production fait les essais caméra. »raconte un danseur qui a participé à l’action de frappe. La rotation a pu avoir lieu dans des conditions normales une heure plus tard.

Cet acte de protestation n’est que le dernier épisode d’un conflit social entre le Syndicat français des artistes du spectacle (SFA-CGT) et Paname 24, la société chargée d’organiser les cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques. a déposé un préavis de grève pour le 26 juillet, constate des écarts dans le montant des « droits voisins », perçus en rémunération de l’enregistrement et de la diffusion des services : ils vont de « 60 euros pour les intermittents du spectacle à 1 610 euros pour les salariés qui ont pu bénéficier de négociations collectives réussies. « Pourquoi certains artistes non parisiens sont et seront remboursés et logés, alors que la majorité d’entre eux – les plus précaires – ne le seront pas, alors qu’ils ont les mêmes contrats de travail ?« , poursuit un membre de la SFA. Le syndicat dit qu’il a « alerte »plusieurs fois, Paname 24 « pratiques contractuelles non conformes à la convention collective ».

Interrogé par l’AFP, Paris 2024 a répondu qu’il faudrait «« La question des conditions de travail des personnes travaillant pour les Jeux est très sérieuse. » « Après vérification, nous avons pu constater que notre prestataire Paname 24 respectait strictement la loi, en appliquant les conventions collectives applicables à la profession de danseur », a expliqué à l’AFP une porte-parole des organisateurs des JO, arguant « des honoraires supérieurs au minimum convenu ».

Des rencontres entre les deux parties ont eu lieu. La dernière en date a eu lieu lundi matin. Mais jusqu’à présent, sans succès. « La situation devient urgente et une solution, qui passera nécessairement par la négociation, doit être trouvée dans les plus brefs délais. Nous souhaitons qu’une nouvelle réunion soit programmée sans délai. Nous ne demandons pas de clarifications, nous avons des revendications que nous souhaitons faire entendre. »a écrit le syndicat dans un courrier adressé à Paname 24, consulté par franceinfo.

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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