Les cyberattaques peuvent également toucher certains vélos haut de gamme
La transmission électronique de certains modèles de deux-roues peut apparemment être piratée, ce qui n’est pas sans conséquences notamment pour les cyclistes professionnels.
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Faut-il installer un antivirus sur son vélo ? C’est la question que l’on peut se poser, mi-septembre, après la découverte de plusieurs vulnérabilités informatiques sur certains modèles. Vous connaissez le dicton ? Dès qu’il y a de l’informatique quelque part, il y a un risque de piratage. Or, il s’avère que certains vélos haut de gamme utilisent une transmission électronique qui peut être piratée. C’est le cas du modèle Di2 de la marque Shimano, notamment pour les changements de vitesses sans fil.
Un accessoire très pratique sur les vélos de course. Il permet de changer de vitesse simplement en appuyant sur un bouton. Et de garder les mains dans n’importe quelle position sur le guidon. Or, des chercheurs de l’université de Californie à San Diego ont montré qu’il était relativement facile de bidouiller ce type de dérailleur à distance. Bref, un malin pourrait lancer une cyberattaque : bloquer le vélo sur une vitesse ou le forcer à passer la mauvaise vitesse. Évidemment, c’est inquiétant. Dans une course très disputée comme le Tour de France, certains pourraient tenter de saboter les vélos de leurs concurrents.
Heureusement, cette faille n’a pas encore été exploitée. Les chercheurs ont immédiatement contacté le fabricant. Les différentes failles ont été corrigées. Une mise à jour a été immédiatement envoyée aux équipes cyclistes professionnelles. Désormais, tous les utilisateurs de ce type d’équipement sont invités à mettre à jour leur vélo, comme ils mettent à jour leur téléphone ou leur ordinateur. Les chercheurs se sont concentrés sur les dérailleurs Shimano, leader du marché. Mais d’autres pourraient également être concernés. On pense par exemple à Sram, le spécialiste des transmissions sans fil pour VTT. Là aussi, il pourrait y avoir une mise à jour.
S’il peut paraître inquiétant de se retrouver à la merci de l’électronique, il ne faut pas oublier non plus que l’on pourrait tout aussi bien se retrouver à la merci d’un défaut mécanique. Mais la différence dans ce cas-ci, c’est qu’il y aura un rappel et que cela coûtera très cher au fabricant. Il faut donc veiller à ce que cela reste exceptionnel, alors qu’il ne se passe pas une semaine sans qu’on nous demande de faire une mise à jour de sécurité.