Les courses comme le Tour de France font face à une nouvelle menace : le piratage de vélos
Le cyclisme moderne a atteint un point de non-retour où les vélos sont eux aussi vulnérables aux cyberattaques. Des courses comme le Tour de France devront redoubler de prudence, prévient un groupe d’informaticiens de l’Université de Californie à San Diego et de l’Université Northeastern.
Le dopage, le moteur dans les roues… face au cyclisme professionnel, une nouvelle menace approche et elle pourrait encore faire mal à la discipline. Avec l’arrivée des systèmes de transmission sans fil pour le changement de vitesses sur les vélos, la cybersécurité s’invite désormais à bord du cyclisme et les inquiétudes se multiplient.
Pour des changements de vitesse rapides et précis, les anciens systèmes de changement de vitesse par câble ou électronique ont été remplacés par des modèles sans fil, capables de répondre aux sollicitations du pilote en une fraction de seconde. Mais ils ont aussi pour inconvénient d’ouvrir les vélos à des vulnérabilités qui pourraient être exploitées à distance.
Contrôle à 10 mètres
Les nouveaux systèmes de transmission sans fil sont vulnérables et pourraient être exploités, selon un groupe d’informaticiens de l’Université de Californie à San Diego et de l’Université Northeastern. « pour obtenir un avantage déloyal, provoquant potentiellement des accidents ou des blessures en manipulant les changements de vitesse ou en bloquant ces derniers. »
Pour donner plus de consistance à leur étude, le groupe a pris comme exemple le modèle le plus populaire du marché, une technologie de la marque réputée Shimano. Grâce à elle, ils ont réussi à démontrer qu’il était tout à fait possible d’intercepter et de prendre le contrôle des commandes entre le levier de vitesses du guidon et le dérailleur, jusqu’à une distance de 10 mètres.
Le plus inquiétant est que l’étude s’appuyait sur des systèmes qui étaient loin d’être aussi avancés ou inaccessibles au commun des mortels. Au contraire. On apprend dans l’étude que les informaticiens ont travaillé avec « dispositifs disponibles dans le commerce »capable à la fois d’opérer un changement de vitesse sur un vélo, mais aussi de désactiver simplement le système à distance.
« Compromettre l’intégrité du sport »
Sans surprise, le groupe de chercheurs a parlé du grand remplacement des problèmes de dopage dans le sport, et a mis en garde contre cette nouvelle phase qui pourrait s’avérer encore plus incontrôlable. « L’histoire de la lutte du cyclisme professionnel contre le dopage illégal souligne l’attrait de telles attaques indétectables, qui pourraient également compromettre l’intégrité du sport. ».
Avant de publier leur étude, le groupe a contacté Shimano et a travaillé en étroite collaboration avec la marque japonaise, qui fabrique une large gamme d’accessoires, notamment des dérailleurs de vélo, depuis 1956. « Compte tenu de ces risques, il est essentiel d’adopter le point de vue de l’adversaire et de s’assurer que cette technologie peut résister à des attaquants motivés dans l’environnement hautement compétitif du cyclisme professionnel. »pourrait être lu dans les commentaires de l’étude.
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Source :
Université de Californie à San Diego