Les coups de coeur et les griffes de notre envoyé spécial
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Les coups de coeur et les griffes de notre envoyé spécial

Après la défaite des Bretons face à Toulouse (18-43), découvrez ce qui a retenu l’attention de notre journaliste présent à La Rabine.

Envoyé spécial à Vannes

FAVORIS

Le RC Vannes avec les honneurs

Beaucoup leur avaient promis l’enfer. Mais les Vannetais, pour leur premier match en Top 14, sont tombés armes en main ce dimanche face au Stade Toulousain (18-38), champion de France et d’Europe en titre. Les attaquants vannetais ont su relever le défi physique intense proposé par les Rouge et Noir, ils ont tenu bon. Mieux, les Bretons ont même inscrit, en force, leurs deux premiers essais en Top 14 par Mako Vunipola (53).et), qui a montré ce dimanche qu’il n’était pas venu en Bretagne en retraite anticipée, puis par Christie Van der Merwe (66et). Une prestation remarquable. La suite de la saison s’annonce dure, compliquée à la longue, mais les Vannetais – comme ils l’ont répété avant la reprise – ne sont pas venus en victimes sacrificielles. A confirmer, à l’extérieur, la semaine prochaine contre le Stade Français Paris. Un autre beau défi.

L’efficacité du froid toulousain

Dans le « choc des champions » entre le Top 14 et la Pro D2, Toulouse a fait honneur à son statut de meilleure équipe de France. Les coéquipiers de Romain Ntamack (inspirés ce dimanche) ont su se montrer ultra-efficaces d’entrée, notamment au pied, et ils n’ont jamais lâché l’emprise. Quand Vannes, plus solide et puissant, a poussé en seconde période, les Rouge et Noir ont su enfoncer le clou, à l’heure de jeu, en marquant trois essais : par Théo Ntamack (60e)et) Pita Ahki (76et) puis David Ainu’u (80et+2). A chaque accélération, les joueurs d’Ugo Mola ont fait plier les Vannetais. Privés de plusieurs joueurs clés (notamment Antoine Dupont et Peato Mauvaka), Toulouse n’a rien perdu de son efficacité et de sa force de frappe. La marque des (très grands) champions.

Ramos, un gage de sécurité

Un retour de patron. Thomas Ramos a été, pour son premier match de la saison, décisif sur la pelouse détrempée de La Rabine. Sur la première action des champions de France en titre, c’est lui qui est venu inscrire le premier essai du match, après une superbe passe sautée de Romain Ntamack et un doublé judicieux de Blair Kinghorn. D’une efficacité irréprochable. A côté de cela, l’arrière du XV de France a été, une nouvelle fois, redoutable dans son rôle de buteur (4 pénalités, 3 transformations). Pas perturbé par le silence de La Rabine. Il a permis à son équipe de creuser l’écart en début de match. Juste et efficace à chaque fois.

Le charme magique de Rabin

On entre dans un autre monde. On traverse des bâtiments datant du XVIIIe siècle, entre une chapelle, un conservatoire de musique et un couvent. Hors du temps. Le stade de la Rabine, situé en plein centre de Vannes, à deux pas du port, est une enceinte unique, originale, et il fait désormais partie du paysage du Top 14. Une bouffée d’air marin. Pour cette grande première dans l’élite du championnat français, les supporters bretons, fiers et déterminés, avaient répondu présents. L’ambiance était électrique ce dimanche. Sauf quand les buteurs étaient face aux poteaux. Silence de cathédrale. Une magnifique tradition rugbystique qui s’est perdue. Il faut que ce soit un promu qui donne une leçon aux autres.

COUP DE GRIFFE

Les moments forts de la première mi-temps

C’était l’une des grandes forces de Vannes la saison dernière en Pro D2 : une efficacité froide lorsqu’ils entraient dans les 22 m adverses. Ce dimanche, ce fut plus compliqué face à une équipe du calibre de Toulouse. Les Morbihannais ont vécu leur premier gros moment fort du match autour du 20et minute, pour une de leurs premières incursions dans les 22m toulousains. Enchaîner les gros temps de jeu et faire reculer les Rouge et Noir. La Rabine s’enflamme alors complètement, mais les Bretons butent contre un mur et ne parviennent pas à faire sauter le verrou adverse. Une grosse dépense d’énergie pour rien et, dans la foulée, ils encaissent un essai en contre-attaque conclu par Alexandre Roumat. Cruel. Idem sur cette nouvelle énorme occasion gâchée par une passe en profondeur de Francis Saili (38)et), quelques minutes plus tard. Rédhibitoire face à une armada aussi impressionnante que Toulouse, qui a rapidement pris le score et creusé l’écart.

Trop de déchets pour le RCV

A ce niveau, ça ne pardonne pas. Vannes a tenté plusieurs tirs, a réussi à prendre la défense toulousaine en défaut à quelques occasions. Mais, à chaque fois, une petite passe en avant, une petite erreur de main, une passe mal assurée sont venues gâcher ces initiatives. Dommage car, après 20 minutes d’observation, les intentions étaient là. Les joueurs du RCV n’ont pas semblé inhibés par l’événement, par la pression de cette première à domicile. Mais, avec ces petits (et réguliers) ratés, les Bretons ont longtemps peiné à se montrer dangereux. Même s’ils se sont montrés bien plus tranchants en seconde période.

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