les coups de cœur et coups de cœur de notre envoyé spécial
Découvrez ce qui a plu et déplu à notre envoyé spécial lors du sacre de Monaco sur le parquet du Paris Basketball à l’issue du match 4 de la finale Betclic Elite à l’Adidas Arena (76-115).
FAVORIS
Mike James, digne d’un MVP
Il a débuté très fort ces finales (31 pts lors du match 1) avant de perdre pied lors des deux matches suivants. Blessé pendant une bonne partie des séries éliminatoires, Mike James a gardé le meilleur pour la fin. Il a assommé Paris d’entrée avec un 3 pts puis un panier à mi-fond avec la faute. Le capitaine de la Roca Team, insolent dans les duels qu’il affectionne tant, a mis son équipe à l’écart avec des tirs sautés bien dosés.
Il comptait déjà 15 pts après six minutes et termine avec 27 unités, meilleur buteur du match. « Nous ne voulions pas jouer un autre match», a décidé James en conférence de presse. Buteur, l’ancien des Brooklyn Nets a également distribué (4 passes décisives) et a parfaitement alterné individualisme et altruisme pour mieux décortiquer la défense parisienne. Un récital qui justifie son prix de MVP de la finale.
Okobo dégoûte Paris
Dans la lignée de ses précédentes sorties, Elie Okobo a sorti quelques coups magiques de son chapeau. Le gaucher, qui figure sur la short list de l’équipe de France pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, a notamment assommé l’Adidas Arena avec deux paniers consécutifs à 3 points, à chaque fois suite à un recul, au milieu du deuxième quart-temps. Il termine avec 23 pts et 4 passes, et passe tout près d’être élu MVP de la finale à la place de Mike James.
COUPS DE GRIFFES
Paris ne répond plus
Comment revenir d’une défaite 19-0 dès le coup d’envoi ? S’il y a une réponse, Paris ne l’a pas trouvée. Alors que le score n’était « que » de 0-11, Tuomas Iisalo a pris un temps mort qui a été suivi d’une… perte de balle parisienne, sanctionnée par un 3 pts de Mike James. Les joueurs de la capitale, connus pour leur défense très haute et agressive, ont abandonné cette stratégie. Craignez-vous que l’ASM, d’un calibre supérieur, ne le déjoue facilement ?
Les Parisiens, inexistants sur les contre-attaques qui sont le sel de leur attaque, et qui viennent souvent justement de leur défense, n’avaient pas de plan B. Le collectif a sombré. Pas à l’image de la bonne saison du club.
Short et Hifi toujours transparents
On les a perdus lors du match 3, et on ne les a pas retrouvés lors du match 4. Auteurs respectivement de 12 et 11 pts, TJ Shorts et Nadir Hifi, les deux buteurs du Paris Basketball, n’ont pas su décrypter la défense monégasque comme ils l’ont si souvent fait. fait contre d’autres adversaires tout au long de la saison.
Certes, il y a eu ces deux 3 pts de Hifi pour entretenir l’espoir, et cette agressivité régulière de Shorts conjuguée au partage du ballon (6 passes). Mais le bilan est trop léger, notamment pour l’Américain élu MVP de la saison régulière, et fantomatique dans les moments cruciaux du match. La marche était trop haute.
Des supporters parisiens peu inspirés
Connus et reconnus pour leur arrogance, qui amuse les uns et agace les autres, les « Parisii », un kop qui rassemble une centaine de supporters, ont longtemps été à l’image de leur équipe : hors de propos. Comme dans ces chansons »Arbitre merdique», une manière de contester les décisions arbitrales de manière inélégante, pour ne pas dire inappropriée.
Difficile aussi de se moquer de l’adversaire lorsqu’il survole le match. Les fans ont fait de gros efforts en taquinant Mike James sur son «calvitie», avant de scander «Nous sommes dans ta tête« . Derrière, James a marqué à 3 pts puis à mi-distance coup sur coup. Solide. Les Parisii ont néanmoins terminé sur une meilleure note en réclamant l’entrée de l’historique Gauthier Denis. Tuomas Iisalo a exaucé son souhait en fin de match, et toute l’Adidas Arena a savouré ce moment avec bienveillance.