Lune Bestune E05 n’est pas la plus jolie voiture chinoise. Avec son aspect massif, il ressemble à une mauvaise copie du Renault Espace des années 2000. Mais il a un argument imparable : son prix. Ce monospace entièrement électrique est vendu un peu plus de 15 000 euros.
Il est produit en Chine par la société étatique FAW et équipe principalement les flottes de taxis. Et il sera bientôt assemblé en Egypte. L’entreprise vient de signer un accord avec la société publique égyptienne GV Investments pour produire le véhicule dans le pays, avec l’idée d’exporter la voiture en Afrique et en Europe.
Bien entendu, le marché des voitures électriques est encore très naissant en Egypte, il existe peu de bornes de recharge. Et il faudra du talent et de sérieuses primes pour convaincre les pilotes du Caire de changer. Mais cela montre que les constructeurs chinois ne négligent aucune avenue ni aucun marché dans leurs ambitions internationales. XPeng, l’un des nombreux concurrents de FAW en Chine, a également conclu cette année un partenariat en Egypte avec le conglomérat local Raya Holding.
Reprise des exportations chinoises
Face à un marché intérieur saturé, en proie à la déflation et qui ne veut pas repartir, les industriels de l’Empire du Milieu se sentent en croissance à l’international. Les Européens sont largement conscients de ses effets. Cette relance des exportations chinoises se reflète dans les chiffres. Rien qu’en avril, les bénéfices des grandes entreprises industrielles ont augmenté de 4 %, selon le Bureau chinois des statistiques. Un bond dû aux exportations et à la pression gouvernementale, accompagnée de subventions, pour moderniser les usines.
Mais cette poussée vers le grand large provoque des tensions avec ses pays clients, comme l’Europe, dans un contexte de tensions géopolitiques avec les Etats-Unis. Pour éviter de tomber dans le piège de la démondialisation, dont elle serait la première victime, la Chine déploie sa diplomatie à la fois pour protéger la chaîne d’approvisionnement de ses industriels et pour attirer les capitaux étrangers sur son territoire.
Aussi, chaque fois que le dirigeant, Xi Jinping, prend des mesures restrictives, le Premier ministre, Li Qiang, passe la pommade pour rassurer les entreprises étrangères. A l’occasion du sommet tripartite entre le Japon, la Corée du Sud et la Chine, qui se tient depuis dimanche à Séoul, cette dernière a tenu à rencontrer le président de Samsung Electronics, Lee Jae-yong, pour lui expliquer comment allait son entreprise. important. « Les entreprises étrangères sont essentielles au développement de la Chine »» a assuré Li Qiang.
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