Les constructeurs automobiles chinois veulent éviter les sanctions européennes mais ils sont rattrapés par leur propre gouvernement !
Alors que les constructeurs automobiles chinois trouvent des solutions pour tenter de contourner les sanctions, le gouvernement chinois les avertit d’arrêter.
Alors que la menace des droits de douane pèse toujours sur les constructeurs chinois qui souhaitent vendre en Europe, ils tentent de s’organiser pour limiter au mieux les dégâts. Et poursuivre leur expansion coûte que coûte. Alors que la décision finale sur les surtaxes qui seront imposées sera rendue dans quelques jours, le 30 octobre 2024, on sait notamment que les constructeurs de l’Empire du Milieu se sont précipités pour expédier des véhicules électriques ces derniers mois et semaines. Ainsi en septembre, pas moins de 60 517 d’entre eux sont arrivés sur le Vieux Continent (+61%).
Mais cette solution n’est viable qu’à court terme. Pour le reste des opérations, l’idée est de s’implanter davantage en Europe et ailleurs, d’y construire des usines et de commencer à y produire leurs voitures. Et il ne suffit plus d’importer des pièces de Chine et de les assembler à l’étranger. Si cela semble être la solution idéale, le gouvernement chinois ne la voit pas d’un très bon oeil…
Des constructeurs chinois présents partout dans le monde
En réalité, l’Europe n’est pas la seule à tenter de mettre des bâtons dans les roues des constructeurs automobiles chinois puisque les États-Unis et même la Turquie leur imposent également des droits de douane. Depuis 2023, plusieurs usines chinoises ont vu le jour dans pas moins de neuf pays à travers le monde, permettant de produire quelque 1,2 million de véhicules annuellement. Et cette soif de conquérir le monde n’est pas près de s’arrêter : selon un rapport de Bloomberg, cette capacité des constructeurs chinois devrait plus que doubler dans les années à venir.. Notamment en ciblant des usines en Thaïlande, en Indonésie et au Brésil. Les avantages que les constructeurs chinois y trouvent ? Déjà pour éviter certains impôts. Mais aussi la possibilité générale de pouvoir vendre ses véhicules plus cher que sur son propre marché.
Tout mettre entre parenthèses en attendant la surtaxe européenne
Le problème, c’est que ces investissements toujours croissants à l’étranger ne sont pas du goût de tout le monde. Notamment du ministère chinois du Commerce. Ainsi, alors que les tarifs douaniers sur les voitures électriques fabriquées en Chine en Europe sont sur le point d’augmenter jusqu’à 45 %, la Chine fait actuellement pression sur ses constructeurs automobiles pour qu’ils suspendent leur expansion dans l’UE.
Il leur serait notamment demandé de suspendre leurs recherches de sites de production et d’éventuels nouveaux accords.. Cette décision a déjà été suivie d’action puisque Dongfeng Motor Group Co. a mis fin à ses projets de fabrication de voitures en Italie. S’il n’y a pas d’obligation, on imagine que la Chine saura se montrer persuasive, surtout si elle verse effectivement des subventions à ses constructeurs nationaux, puisque c’est là le nœud du problème critiqué par l’Europe. En attendant la décision finale de l’Europe, les négociations avec la Chine se poursuivent…
Nouvelle ou ancienne, thermique ou électrique, l’automobile m’a toujours enthousiasmé. Au volant comme derrière mon écran, j’en parle avec le plus de passion possible !
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Publié le 28/10/2024 à 07h20