DÉCRYPTION – BYD, GAC, XPeng et autres Seres cherchent de toute urgence des débouchés à l’international, au-delà d’un marché intérieur ultra-compétitif, où la guerre des prix fait rage et ronge les marges.
Le luxe chinois, version marxiste-léniniste, s’expose à la porte de Versailles. Hongqi, le constructeur historique de la limousine noire de Mao et du président Xi Jinping, sera présent au Salon de l’Auto qui s’ouvre ce 14 octobre à Paris, à la tête d’une imposante délégation de marques venues de Chine. Mais ce sont les constructeurs de véhicules électriques (VE) qui vont occuper le devant de la scène, à l’assaut d’un marché européen clé pour leur avenir, sur fond d’escalade commerciale entre Bruxelles et Pékin.
Dans le sillage du mastodonte BYD, des marques moins connues mais établies de longue date, comme GAC, Xpeng ou Seres, vont tenter de séduire les foules en misant sur leurs technologies de pointe et leurs prix attractifs. L’offensive chinoise s’amplifie alors que 20 % des véhicules électriques vendus en Europe sont déjà fabriqués dans des usines du monde entier, toujours principalement pour des marques occidentales comme Tesla ou BMW. La part des constructeurs chinois, insignifiante avant la pandémie de Covid,