L’électricité, malgré ses avantages, peine à convaincre en France, et beaucoup pensent qu’il sera très difficile d’interdire la vente de voitures thermiques d’ici 2035.
François Lenglet, spécialiste de l’économie sur TF1, fait le point sur cette « impasse ».
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La voiture électrique, le véhicule de demain ?
La France et l’Europe sont très en retard sur les véhicules électriques, et beaucoup pensent déjà qu’il sera très difficile d’interdire la vente de voitures thermiques d’ici 2035. C’est vrai, il est possible qu’on retarde cette interdiction, car elle étouffe l’industrie automobile européenne. Une industrie clé qui représente 9% de l’emploi. Malgré le calendrier imposé par Bruxelles, nos consommateurs évitent les véhicules électriques, car contrairement à ce qui se passe en Norvège par exemple, les véhicules y sont 30 % plus chers et le réseau de recharge est insuffisant. Conséquence, les ventes sont en baisse, de moins 8% en Europe début 2024.
Quant à continuer à vendre des voitures à essence, c’est polluant et c’est coûteux pour les constructeurs, car Bruxelles leur inflige désormais des amendes. Il y aurait 15 milliards d’euros d’énergie en 2025. En résumé, l’électricité, malgré ses avantages, peine à convaincre. Quant au thermique, il déclenche de lourdes pénalités pour les constructeurs. C’est une impasse.
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Les usines tournent donc au ralenti. En France, la construction automobile a retrouvé le niveau des années 1960, l’Italie a vu sa production chuter d’un tiers. Et Volkswagen fermera des sites en Allemagne, pour la première fois dans son histoire centenaire.
La semaine dernière, le ministre italien de l’Industrie a demandé un report du calendrier, rejoignant ainsi la voix de la plupart des industriels. S’ils n’étaient pas entendus, nos constructeurs en seraient réduits à vendre des voitures à pédales.