Les connexions au streaming illégal ont explosé avec DAZN

C’était la soirée d’ouverture au Stade Océane du Havre. Première journée de Ligue 1, premier match officiel sans Kylian Mbappé pour le PSG, et première fois pour DAZN en tant que diffuseur du championnat. Forcément, les débuts de celui que l’on présente comme le Sports sur Netflix Les joueurs allaient être scrutés pour savoir qui était prêt à s’aligner sur les 29,99 euros par mois (avec engagement d’un an ou 39,99 euros par mois sans engagement). Il n’y a pas eu de fausse note, malgré quelques frayeurs comme la suspension de son compte sur X quelques heures avant le coup d’envoi de Le Havre-PSG.

L’épisode aura finalement duré moins d’une heure. Cela n’a pas empêché le mouvement de boycott, très présent sur les réseaux sociaux, d’agir. Les spectateurs critiquent DAZN ses prix très élevés, à l’heure où la consommation et le pouvoir d’achat stagnent, voire reculent pour certains. Pour regarder les matchs sans abonnement, pas d’autre solution que de passer par la case streaming illégale, notamment IPTV. En France, on estime que 2 à 2,5 millions de personnes ont déjà recours à cette pratique, qui a explosé ces derniers mois.

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Les internautes se tournent vers le streaming illégal

Combien de personnes ont regardé ce premier match de Ligue 1 hier soir ? Difficile de le savoir, mais 200 000 personnes s’étaient connectées à des streams illégaux via l’application Telegram. Il s’agit du service de messagerie où les internautes s’échangent de bons plans. Par exemple, le seul live sur le compte Huni L’application basée à Dubaï a en effet besoin de 12 heures pour modérer le contenu, et donc couper la diffusion en direct.

Sans aucune réactivité de Telegram, il sera difficile pour la LFP d’agir contre ces flux illégaux. D’autant que ses campagnes de sensibilisation s’avèrent inefficaces. Un vrai problème également pour le patron de DAZN, comme il l’a rappelé dans les colonnes de L’équipe cette semaine.Il faut que le consommateur comprenne qu’il ne paie pas DAZN, il paie la Ligue et les clubs. Car au final, si ça ne marche pas, qu’est-ce que ça va signifier pour le football français ? Il faut assurer un minimum de valeur. » Ce message n’a manifestement pas été entendu.